Quand il est venu en Chine il y a six ans, il ne savait même pas dire "bonjour" en chinois. Le Camerounais Francis Tchiégué était loin de se douter qu'il allait devenir une star du petit écran en Chine interprètant des duos comiques chinois, l'opéra de Pékin ou le changement de masques rapide.
Pourtant, grâce à un programme d'échange d'étudiants entre la Chine et le Cameroun, Francis a obtenu une bourse d'études pour son doctorat en informatique appliquée à l'aéronautique à l'Université d'aéronautique et d'astronautique de Pékin.
Jie Gai (son nom chinois) raconte: "C'était un rêve d'enfance d'aller en Chine. Mon père, lui-même épris de culture chinoise était un grand pratiquant d'arts martiaux et m'en a un peu appris quand j'étais petit. J'ai regardé aussi beaucoup de films de Bruce Lee et de Jackie Chan, et j'étais tellement attiré par ce pays mystérieux ".
Francis Tchiégué a alors choisi de tout abandonner et partir en Chine à l'aventure. "Ma décision a été de poursuivre mon rêve d'enfance, mon rêve de Chine ."
Et le choc linguistique sera grand: "Très vite, j'ai réalisé que le français et l'anglais -mes langues maternelles- mais aussi l'allemand, l'espagnol et mes notions d'italien ne me servaient à rien pour me débrouiller dans ce pays. J'ai eu l'impression de débarquer sur une autre planète."
Cette situation difficile durera à peine un an. Un jour, Francis tombe sur un numéro de dialogue comique télévisuel interprété par l'acteur chinois Ding Guangquan et son disciple, le Canadien Mark Henry Rowswell alias Dashan, "Grande Montagne" en chinois. Pour le Camerounais c'est une révélation : " Si cet étranger peut parler si couramment, moi aussi. Je décide donc de retrouver le professeur Ding Guangquan coûte que coûte ".
Le professeur Ding donne bénévolement des cours de dialogue comique à des étudiants étrangers, le vieil homme lui offre un " casse-tête chinois " qui consiste à réciter un numéro classique composé de longues tirades nécessitant rapidité et fluidité. Surpris, le maître écoute avec étonnement Francis réciter tout le numéro avec facilité au bout d'une semaine. Il décide de le prendre comme élève.
" Dans le dialogue comique, on doit chanter en imitant beaucoup d'airs d'opéras locaux chinois, j'adore cela ". Francis a ainsi progressivement incorporé plusieurs grands rôles d'opéras chinois. Il a même joué une fois la concubine dans l'opéra " Adieu ma concubine ", une histoire romantique vieille de deux mille ans.
Fin 2005 Francis a rencontré un grand maître de l'opéra du Sichuan (sud-ouest de la Chine) célèbre pour les techniques mystérieuses de changement de masques très rapide. Captivé il est déterminé à apprendre cet art.
Cependant, les maîtres de l'opéra du Sichuan gardent jalousement les secrets de leur technique et ils sont très exigeants dans le choix et la sélection de leurs disciples. Francis s'est rendu à Chengdu, la capitale de la province du Sichuan, pour trouver le grand maître en question. Au bout de six mois, le maître connaissant mieux sa personnalité l'a finalement accepté comme disciple.
Les étrangers capables de performances artistiques dans un chinois de cette pureté sont une sorte de curiosité en Chine et ils sont donc souvent sollicités pour des émissions de télévision et des interviews. Ici un sujet consacré au Camerounais et à sa famille :
" J'aime vraiment la Chine, où j'ai vécu de grands événements de ma vie. J'ai trouvé l'amour en Chine. Ma femme est une belle Russe, et je suis maintenant papa d'un garçon de trois ans. Après la tenue du Forum de Coopération Chine-Afrique en novembre 2006, les échanges sino-africains sont devenus de plus en plus fréquents et je me trouve de plus en plus sollicité. J'ai été nommé ambassadeur des échanges d'arts Chine-Afrique par le forum en 2009 et je fais souvent des traductions orales et écrites officielles pour l'ambassade du Cameroun en Chine.
Mon chinois est loin d'être parfait, mais il m'a permis de pénétrer dans la culture chinoise, de savourer les opéras chinois. Et je sais même faire la cuisine chinoise. Je suis très fier de tout cela."
Source Chine Informations
ouaip, ce mec est vraiment mon kiff !
Le trajet de Jie Gai m’a beaucoup plu. Son histoire ressemble un peu à la mienne. Car j’avais un cousin qui faisait le karate et il nous apprenait cela sa sœur et moi. Il avait observé que j’appliquais bien cela. J’aimais beaucoup lorsque j’étais jeune les films chinois !
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