Qui sème le vent de la démagogie récolte bien souvent la tempête populiste ! A se lancer à corps perdu, comme on l’observe depuis deux mois, dans la chasse à l’homme plutôt que le débat politique, dans l’utilisation de ragots et de rumeurs plus que dans la recherche de la vérité, le Parti socialiste joue un jeu très dangereux.
Un petit jeu qui a pour but d’affaiblir Nicolas Sarkozy, le gouvernement et l’UMP à l’heure de débattre de la réforme des retraites. On l’aura tous compris. Une manipulation grossière et indigne qui risque pourtant de se retourner contre les donneurs de leçon socialistes… et sur l’ensemble de la classe politique en général.
En clamant à longueur de journée (et sans l’ombre du début d’un élément pour étayer ces accusations) que « le système Sarkozy est corrompu » (Ségolène Royal), que « la République est âbimée » (Martine Aubry) et que la France est « dépouillée de ses valeurs » (Bertrand Delanoë), c’est la classe politique, et plus grave le débat politique, que l’on condamne au mépris populaire.
Parce que le « climat » semble propice aux attaques tous azimuts, l’opposition se fait un devoir de sortir du cadre politique pour se lancer dans les invectives personnelles. La hargne démontrée dans l’affaire Woerth, malgré l’absence absolue d’éléments, prouve qu’il n’est plus l’heure de la tempérance côté PS. Une valeur pourtant bien utile en politique.
La virulence des attaques à l’encontre d’un « système Sarkozy » fantasmé par quelque communicant de la rue de Solférino montre qu’on ne fait plus aucun cas de la fonction présidentielle. Que Nicolas Sarkozy ait commis une erreur en respectant sa promesse de la désacraliser ? Difficile à dire. Peut être, eut-il mieux valu qu’il eut la même hypocrisie que Mitterrand, Giscard et Chirac en leur temps !
Toujours est-il que les Français ne vont pas supporter éternellement de voir ce parti d’opposition qui se dit en mesure de gouverner, esquiver tous les débats de fond pour ne s’adonner qu’aux polémiques et enfantillages de cour de récréation. Qu’ils se méfient tous ces Saint-Just aux petits pieds, l’opinion se souviendra de la vacuité abyssale de leur force de proposition…
"Parce que le « climat » semble propice aux attaques tous azimuts, l’opposition se fait un devoir de sortir du cadre politique pour se lancer dans les invectives personnelles."
C'est vrai que traiter les journaaux avec qui l'on est pas d'accord de méthode de facsiste et de trotskiste, c'est tellement plus classe, tellement professionnel ! Quel force de proposition !
Toi tu briguerais un ptit qqchose que ça ne m'étonnerait pas…
Ce mauvais piège de la critique permanente sans propositions crédibles pour éclairer le lecteur, ne fonctionne plus. Les Français sont adultes et responsables et ne se laissent plus tromper.
Absence absolue d’éléments dans l’affaire Woerth ? Oh really ? Vous ne lisez pas la presse ?