Bernard Kouchner sur le départ : la fin de l’ouverture ?

Avec le départ annoncé de Bernard Kouchner, celui acté de Martin Hirsch, et ceux tant espérés de Frédéric Mitterrand et d’Éric Besson, Nicolas Sarkozy va-t-il effacer la faute originelle de son quinquennat ? L’ouverture à des « has been » de gauche, symboles de l’arrivisme politicard et d’une gauche caviar contre laquelle le candidat Sarkozy avait pourtant fait campagne !


S’il est encore ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner ne devrait plus le rester très longtemps. Sa lettre de démission, pleine de pleurnicheries contre les « humiliations des conseillers du président », est déjà entre les mains de Nicolas Sarkozy.


Hasard ou coïncidence, tout laissait penser depuis plusieurs mois que le French Doctor allait sauter à l’occasion du remaniement d’octobre-novembre. Autre hasard ô combien surprenant, cette même lettre de démission a été publiée dans son intégralité par le Nouvel Obs ! Une manière de se refaire une virginité médiatique pour celui qui aura désormais bien du mal à se recaser ?


Toujours est-il que si l’ouverture aux diversités, désirée par Nicolas Sarkozy, a fait plus pour l’intégration en France que tous les beaux discours de ses prédécesseurs, celle aux personnalités de gauche a démonétisé son message politique.


C’est une chose de nommer une femme d’origine maghrébine à la tête du ministère de la Justice, ou de tenter de sortir du sempiternel carcan Sciences-Po/ENA qui a fait tant de mal à la France. C’en est une autre que de nommer des traîtres de l’autre camp, attirés par le pouvoir et les honneurs !


Bernard Kouchner out, restent à régler les cas Frédéric Mitterrand et Éric Besson. Le ministre de la Culture et sa production littéraire interlope, est à l’origine de l’une des fractures principales entre Sarkozy et son électorat qui n’a toujours pas digéré la farce des « boxeurs de 40 ans ». S’il s’accroche encore à son maroquin, on peut imaginer qu’il passera à la trappe.


Le cas Éric Besson est plus troublant. Personnalité la plus détestée des Français devant Raymond Domenech, le ministre de l’Immigration incarne presque physiquement (nous n’irons pas jusqu’à parler de tête de fouine ou de félon moyenâgeux) le reniement politique. Aussi détesté à droite qu’à gauche, son maintien au gouvernement ne fera jamais gagner une voix à Sarkozy. Et pourtant…

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A propos de l'auteur lateigne (24actu)

2 réactions à “Bernard Kouchner sur le départ : la fin de l’ouverture ?”

  1. Ce n'est pas Bertrand mais Martin HIRSCH.

    Ensuite le départ de Kouchner est un non-évènement pour celui qui aura été un non-Ministre des Affaires Etrangères.

    Espèrons que son épouse, Mme OCKRENT, sera également démissionnée de la Présidence de France24 car à ce niveau là on est plus dans le banal conflit d'intérêts mais carrément dans la prébende !!! La femme du non-Ministre des Affaires Etrangères propulsée à la tête de la Chaine de Télévision Française à l'internationale !!! Merci qui ? Merci les contribuables !!!

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