Scandale : Mélenchon accuse à tort des policiers d’être des casseurs

La vidéo a fait grand bruit, à la télévision, dans les quotidiens et sur Internet : on y voit des casseurs ultra-violents, en marge des manifestations syndicales, le 16 octobre à Paris, attaquant une banque et agressant méchamment un passant qui tentait de s’interposer…


A lire sur le même sujet…


D’autant plus de bruit qu’aux vues de ces images, Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche, avait affirmé que certains casseurs étaient des… policiers.


Or, jeudi matin, les casseurs présumés de la vidéo ont été interpellés et c’étaient… des militants d’extrême gauche.



D’après nos sources, proches de l’enquête, l’identification de ces casseurs est « formelle », et elle remonte à plusieurs jours. C’est en analysant de nombreuses vidéos tournées par la police, lors des manifestations du 16 octobre, mais également par les caméras de vidéosurveillance, que les enquêteurs ont pu identifier le principal auteur présumé de ces violences.


Lors de l’attaque de la banque et de l’agression du passant qui tentait de s’interposer, ce casseur avait opéré à visage caché. Mais les vidéos auraient permis de remonter son itinéraire jusqu’au moment où l’on voit son visage à découvert. Les enquêteurs ont alors reconnu un militant d’une mouvance anarchiste, déjà impliqué dans d’autres actions violentes. La façon caractéristique dont il agresse le passant, lors de la manifestation du 16 octobre, avec un « pied jeté » extrêmement dur, est un autre élément à charge contre ce militant anarchiste, adepte des sports de combat. Les policiers l’avaient d’ailleurs surnommé le « Ninja », en référence aux guerriers japonais vêtus de noir et pratiquant les mêmes techniques de combat.


Les policiers chargés de la surveillance des manifestations expliquent que ces casseurs anarchistes ou d’extrême gauche agissent en petits commandos épars, très mobiles, difficiles à interpeller sur le fait. C’est pourquoi ils les ciblent en début de manifestations, au moment où ils mettent leurs cagoules, ce qui permet ensuite de suivre leur itinéraire, ou de les retrouver sur les photos et les vidéos.


L’interpellation du casseur présumé, jeudi, et de plusieurs de ses camarades n’a pas fait la une de la presse, contrairement aux accusations, pourtant non étayées, de M. Mélenchon contre les policiers. C’est dimanche sur i-Télé que Jean-Luc Mélenchon avait déclenché la polémique en affirmant que « des personnes infiltrées jettent des pierres, brisent des vitrines et ensuite sortent des brassards de police ». Problème : le président du Parti de gauche, habitué aux déclarations à l’emporte-pièce, accusait les policiers sans aucune preuve, sans même le début d’un indice. Qu’importe : cela a suffi à lancer la machine médiatique.


Le Net s’est emballé, les journaux télévisés, les radios et les quotidiens ont colporté l’accusation, parfois à la une. L’interpellation, jeudi par la police, des casseurs présumés du 16 octobre semble remettre les choses en place. Vendredi matin sur RTL, M. Mélenchon, réalisant qu’il avait sans doute été un peu « léger » sur ce coup-là, envisageait de présenter ses excuses aux policiers, s’il s’avérait qu’il s’était trompé… tout en réclamant une commission d’enquête. En attendant, de très nombreux auditeurs se disaient scandalisés par les accusations très graves et non étayées de M. Mélenchon et tout à fait scandaleuses contre de prétendus « policiers casseurs »… mais certains auditeurs reprochaient aussi aux médias d’avoir relayé ces accusations sans aucune vérification.

On vous recommande

A propos de l'auteur lili-du-bassin

10 réactions à “Scandale : Mélenchon accuse à tort des policiers d’être des casseurs”

  1. Scandale : Mélenchon accuse à tort des policiers d’être des casseurs

    Avant de faire de telles affirmations dans un titre et en gras, il faudrait peut-être connaître les résultats de la commission d'enquête parlementaire. Si cette enquête n'est pas acceptée et si Hortefeux ne porte pas plainte, il serait bon de se demander pourquoi.

  2. C'est rigolo, ce site a l'air décortiqué par les gens de gauche, continuons a balancer les vraies infos, ca va peut être les convaincre de voter Sarkozy.

  3. Il me semble que la remarque de Mélenchon ne concerne pas cette vidéo mais un autre cas douteux (photo sur son blog).

    La tenue du policier est bien celle d'un casseur, maintenant, a-il commis des actes répréhensibles avant de mettre son brassard.

    C'est ce que semble dire certains témoins et qui a fait réagir Mélenchon.

  4. Justement pourrions nous avoir le nom de cette personne et si elle est réellement accusée ,plaide t'elle coupable, a t'elle été condamnée?

    Merci mr le vrai journaliste de faire passer l'info!

  5. Citer son nom relève peut être de la diffamation, comme il est passé au tribunal en comparution immédiate, renseignez vous au près du tribunal. Ou faites une recherche avec les mots clés "casseur ninja arrêté".

  6. Citer son nom relève peut être de la diffamation, comme il est passé au tribunal en comparution immédiate, renseignez vous au près du tribunal. Ou faites une recherche avec les mots clés "casseur ninja arrêté".

    Vouloir publier son nom à la vindicte populaire me fait penser à d'autres temps et autre méthodes, j'hésite entre Nazisme ou stalinisme.

    Est ce bien cela que vous voulez ?

  7. Vouloir publier son nom à la vindicte populaire me fait penser à d'autres temps et autre méthodes, j'hésite entre Nazisme ou stalinisme.

    Est ce bien cela que vous voulez ?

  8. avec le neoliberalisme on est deja dans le nazisme…on vous rassure…les chiffres des affamés sur terre et les consequences des guerres americaines le prouve…si ce nest la creation de toute pieces des chefs terroristes par des services secrets…bref,ou sont les videos de la police pour demontrer le contraire des accusations de Mr Melenchon?

    serait ce le premier "coup monté"?!

    il est vrai que des retrocommission causant la mort de 15 personnes cest moins grave…

  9. Épilogue: Six mois ferme pour le casseur "ninja"

    Le tribunal correctionnel de Paris a condamné à un an de prison dont six mois ferme un homme surnommé "le ninja" qui, le 16 octobre, avait agressé un passant lors de la mobilisation pour les retraites. La vidéo de l'agression avait suscité les soupçons sur le rôle des policiers lors des manifestations.

    http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-12/six-mois

Répondre à jc de Seraing Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.