Les manifestations étudiantes contre le plan d’austérité de Cameron ont dégénérées hier dans les rues de Londres, probablement les plus violentes en Angleterre depuis vingt ans.
Les frais d’inscription à l’université en Angleterre devraient considérablement augmenter d’ici 2012, et certaines facultés seraient libre multiplier par 3 les frais d’entrée. Ces universités pourront les fixer à 6 000 livres maximum, et dans « des circonstances exceptionnelles » à 9 000 livres. Ce projet gouvernemental n’a pas encore été approuvé par le Parlement mais cela n’a pas empêché les dissidents de « casser » des quartiers de la ville prétextant que les facs deviendront le refuge des fatcats.
Les débordements ont commencé quand une minorité d’anarchistes, sans doute appartenant au groupuscule Class War, s’est jointe au cortège des manifestants. Ces militants d’extrême gauche ont littéralement entraîné des étudiants dans une frénésie de violence libre de tout excès. La police, complètement prise au dépourvu, ne s’attendait pas à pareilles hostilités et il a fallu un certain temps avant que des renforts n’arrivent. « A un moment, la police a même dû se résoudre à envoyer des messages sur Twitter pour tenter de calmer les jeunes », rapporte, atterré, un journaliste de The Sun. Ces actes destructeurs, qualifiés de «brainless » selon le tabloïd, ont surtout été dirigés vers les locaux des tories.
Néanmoins la majorité des manifestants est restée pacifique, mais ces violences pourraient marquer une étape, et faire basculer l’opinion publique. Certains admettent que les mesures du gouvernement sont nécessaires mais le remède est peut-être trop drastique surtout quand il s’agit d’éliminer la quasi-totalité du déficit public en cinq ans. On pourrait vite assister à un rassemblement de foules mêlant anarchistes, étudiants et opposants au plan d’austérité, dur pour Cameron…