Petit retour sur le gros évènement francilien du week-end dernier… je ne parle pas de la victoire du PSG, mais bien sûr, du encore jeune mais Ô combien ambitieux, Rock en seine, qui s’est déroulé, comme chaque année depuis 2003, dans le grand parc de Saint-Cloud. Cette édition marquait un grand pas par rapport aux précédentes, car jamais l’affiche ne paraissait aussi prometteuse. Je crois même que l’on peut dire que c’était la première fois qu’un festival français arrivait à attirer autant de groupes majeurs de la scène internationale. Une scène supplémentaire a même été installée, ce qui permettait de monter le nombre de groupes/artistes à 63.
La première journée s’est passée de manière très agréable, avec le charismatique Kid Kudi qui, bien que proposant un son plus « rock » que sur ses albums, prouvait que l’électro/hip hop avait également sa place dans le festival. Le duo glamour The Kills ont également assuré le show en mettant bien en valeur leur dernier album. On pourra juste leur reprocher leur manque d’échange avec le public. Puis le combo groovy General Elektriks ont vraiment assuré une performance incroyable, éblouissant le public de par leur niveau technique et l’ingéniosité de leur musique. C’était enfin le tour des Foo Fighters qui ont envoyé le gros son bien gras qui les caractérise si bien. A 42 ans, Dave Grohl sait comment chauffer le public et a encore une énergie fantastique. Il ne s’est d’ailleurs pas gêné pour nous la montrer dans un show très rock’n’roll. Pour finir, Paul Kalkbrenner nous envoûtait avec sa minima psychédélique.
Le deuxième jour fut plus contrasté. En effet, les énervés de Cage the Elephant nous prouvaient avec sincérité que la hargne du rock existait encore. Le corps mince de Françoise nous charmait avec sa pop électrique un peu loufoque. Interpol nous refroidissait (un peu trop) avec son set glacial. En effet, bien que techniquement parfaites, leurs chansons s’enchainaient avec une véritable absence de conviction. Heureusement le duo déjanté de Montréal alias Death From Above 1979 mettait le feu avec son punk bruyant et déjanté. Très grosse affluence pour les Artic Monkeys, mais malheureusement, on ne pouvait pas en dire autant de leur performance. Certains de leurs vieux hymnes étaient accélérés et bâclés alors que leurs nouvelles chansons ne faisaient pas forcément l’unanimité. Ils se sont tout de même permis un rappel car il faut bien le reconnaître, même sans effort, la magie de leur musique marche quand même. De plus, beaucoup de gens présent ce jour-là étaient uniquement venus pour les voir. Finalement, grosse surprise avec Etienne de Crecy qui, confortablement installé dans son cube de lumière hallucinogène, a transormé le domaine de Saint-Cloud en un dance-floor géant.
Le troisième jour se voulait résolument rock. Les sympathiques canadiens de Simple Plan essayaient tant bien que mal de mettre de l’ambiance avec leur pop-punk festif mais le public n’était pas très réceptif. The La’s, ou plutôt la moitié de The La’s, était également de la partie, parfait pour une petite sieste. Mais les bombes atomiques de Cherri Bomb nous réveillaient à coup d’accords bien lourds. Et puis c’était le tour de My Chemical Romance qui ont mis l’ambiance avec leur leader emblématique, déguisé en abeille, qui jouait beaucoup avec la foule. Ils ont réussi un parfait mix entre anciens et nouveaux morceaux et y ont mis beaucoup d’énergie. Les hordes d’adolescents s’en donnaient à cœur joie. Les anglais de The Horrors nous emmenaient dans un autre monde avec leur noisy-rock déprimant. Les californiens de Deftones nous régalaient avec leur contraste brutalité/douceur qui émane de la plupart de leurs chansons. La set-list s’est d’ailleurs voulu très stratosphérique avec notamment 4 chansons de l’album The white pony. Les extra-terrestres de Trentemoller nous ont fait découvrir une autre facette (venue d’ailleurs ?) de la musique électronique. Enfin, le festival se terminait avec Archive accompagné d’une vingtaine de violonistes qui, il faut bien le reconnaitre n’ont pas servi à grand-chose. Mais ils ont joué Again et tout le monde est rentré chez lui content.
Le festival aura été très satisfaisant à tous les niveaux (sauf le temps peut-être) et aura attiré 108000 personnes, ce qui représente malheureusement une trop faible progression (105000 personnes en 2010) compte tenu de la qualité du programme. On espère cependant que le festival parviendra tout de même à progresser et à nous offrir une affiche encore plus attrayante l’année prochaine.
2011 meilleur que 2010?
Il y avait du lourd l'année dernière: Queens of the stone age (c'est quand même plus classe que Foo Fighters), 2 many dj's, LCD Soundsystem, Cypress Hill, Massive Attack, Roxy Music, Arcade Fire, Black Rebel Motorcycle, Eels…
Cette année, ça sentait un peu la fatigue… Bon, à part CSS, Blonde redhead et General Electric, bof bof…