UMP : la cellule riposte passe à la vitesse supérieure

copéNicolas Sarkozy n’est pas encore candidat mais ses équipes s’organisent pour l’échéance électorale. À l’Élysée comme au siège de l’UMP, conseillers présidentiels et cadres du parti majoritaire s’activent pour organiser la campagne à venir, structurer un programme politique et caler les argumentaires de campagne. Dans la nébuleuse des groupes de travail qui se structurent, la « cellule riposte » de Brice Hortefeux jouera un rôle essentiel dans l’organisation des prises de paroles des ministres et parlementaires UMP.

La rentrée 2012 et signe de mobilisation pour les ténors de la majorité. Non content d’être le seul sur le pont le 1er janvier alors que ces ministres étaient en vacances, Nicolas Sarkozy a tapé du poing sur la table pour remobiliser ses troupes. D’où l’activisme médiatique de l’UMP en ce début d’année.

Au-delà de la sphère médiatique, c’est dans les couloirs de l’Élysée et de l’UMP que se prépare la campagne. Depuis plusieurs semaines déjà, plusieurs groupes se réunissent chaque semaine pour structurer la campagne : visites et meetings, logistique, programme et argumentaires, la campagne est bien en marche.

Au sein de la cellule riposte qu’il coordonne, Brice Hortefeux a décidé d’accélérer le rythme des réunions. D’une réunion par semaine le mercredi, la cellule tiendra deux rencontres par semaine le lundi et le mercredi avec les principaux ministres et parlementaires de la majorité. « Nous voulons renforcer la méthode et accélérer le rythme » note Brice Hortefeux.

L’objectif de la cellule riposte, c’est d’organiser les prises de parole des ministres et parlementaires de la majorité. Nicolas Sarkozy ne s’est pas encore déclaré candidat, mais il faut mettre le candidat socialiste en difficulté. La fonction de cette cellule est « d’observer les attentes des Français grâce aux retours de terrain des élus, […] et dégager des thèmes sur lesquels mettre l’accent, en proposant des idées plus que des éléments de langage écrits » révèle l’un des architectes de la riposte de l’UMP.

Au quotidien, une équipe resserrée surveille l’actualité pour affuter la riposte. « Il s’agit de définir la ligne au jour le jour, par SMS ou par téléphone, avec les personnalités politiques qui interviennent dans les médias » affirme Brice Hortefeux.

Parmi ses membres, les conseillers présidentiels Olivier Biancarelli et Camille Pascal, l’ancien ministre Alain Carignon, Geoffroy Didier, un proche d’Hortefeux, Jérôme Lavrilleux, un des conseillers de Jean-François Copé. Ce groupe bénéficie également d’une force de frappe nouvellement nommée : Guillaume Peltier, secrétaire national de l’UMP en charge des études d’opinion et candidat aux législatives à Tours.

Guillaume Peltier, c’est le « Monsieur Sondages » de l’UMP. Il a l’oreille de plusieurs ministres et parlementaires influents pour qui il sait élaborer les formules qui font mouche. Il propose également dans les médias ses analyses du « match des crédibilités » entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Sa thèse ? François Hollande devance le président sortant sur les thématiques sociales, mais ce dernier capitalise sur la crédibilité de sa candidature pour devancer son adversaire. À Tours, Guillaume Peltier est candidat dans la 1re circonscription d’Indre-et-Loire et devrait d’ailleurs obtenir l’investiture UMP à la fin du mois.

Cette cellule riposte est aussi l’occasion de faire monter une dizaine de quadras Valérie Rosso-Debord, Olivier Carré, Salima Saa, Franck Riester, Arnaud Danjean ou Chantal Jouanno –, emmenés par Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au Logement.

Pour le président Sarkozy et ses proches, ces nouveaux porte-flingues seront d’autant plus indispensables lors de la campagne qu’il n’ont pas été usés par l’exercice du pouvoir à la tête d’un ministère. « On ne laisse rien passer. On répond à toutes les attaques du Parti socialiste contre le président de la République », note avec détermination Valérie Rosso-Debord, membre de la cellule riposte et député de Meurthe-et-Moselle.

L’utilité première de la cellule riposte reste, actuellement, de ne pas se faire déborder par le PS tant que Nicolas Sarkozy ne s’est pas déclaré candidat. En attendant le candidat, « on fait trois choses » concède Brice Hortefeux : « on examine les attentes des Français, on explique la politique du président de la République, et troisièmement, on met la loupe sur la vérité du candidat socialiste ».

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A propos de l'auteur francis40

1 réaction à “UMP : la cellule riposte passe à la vitesse supérieure”

  1. Donc la droite a inventé les ADM: Armes de Désinformation Massive. Et visiblement, ils n'hésitent pas à s'en servir. Exemple: le fameux "sale mec" de François Grhollande, qui l'a entendu? Personne… Sauf, visiblement Nadine Morano qui demande des excuses publiques. Heureusement, le PS n'a pas de cellule de riposte pour faire savoir que Sarkozy a traité un concitoyen français de souche de "pauvre con". Youtube s'est chargé du boulot et en plus la vidéo à fait plus d'audience que l'autre fameux "je n'aime pas les riches…" de Flanby. Après on va accuser les français de faire de la désinformation.

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