Dérapage de Belkacem : symbole de la campagne du PS

segolene-royal-et-najat-637x0-3
Ségo et Flamby ont la garde alternée. Cette année c'est chez papa !

Deux stratégies opposées sont actuellement débattues au sein des équipes de campagne de François Hollande : l’agressivité et le néant. A l’image de son candidat, Najat Vallaud Belkacem semble patauger entre les deux. La jeune femme, d’habitude si transparente, s’est fendue, dimanche soir, d’un communiqué bête et méchant, à l’encontre de Nicolas Sarkozy.

Najat Vallaud Belkacem a donc publié un communiqué pour insulter le Président de la république. En tant que porte-parole d’un candidat à l’élection présidentielle, on s’attendrait à ce qu’elle publie des communiqués sur les déplacements, les propositions, les idées, le programme, de son candidat. Probablement par manque de tout cela, elle s’est rabattue sur la haine envers l’adversaire.

Nicolas Sarkozy est « un mélange de Silvio Berlusconi et de Vladimir Poutine », a-t-elle expliqué, avant d’aller plus loin : « le Nicolas Sarkozy qu’on cherche à vendre aux Français est un faux, une contrefaçon, un produit de contrebande imaginé par des cerveaux d’extrême droite et revendu par des valets sans morale comme Xavier Bertrand. »

A la suite de cette malencontreuse sortie, le PS a eu de la peine à contenir son malaise. Interrogé sur le sujet, le président socialiste de la commission des Finances de l’Assemblée, pressenti pour être le Ministre de l’économie de François Hollande, Jérôme Cahuzac, a ainsi pris ses distances avec les propos injurieux de la belle : « Les mots sont durs. Ne comptez pas sur moi pour en rajouter dans la polémique. […]  C’est à elle de voir (si elle doit présenter ses excuses au président, NDLR). Moi, je ne rentre pas dans ces polémiques-là. Mon rôle consiste à dénoncer des propositions un peu improvisées, mal calibrées, mal chiffrées, et à défendre les propositions de François Hollande. Je me limite à ça. »

Dans le parti présidentiel, c’est Henri Guaino qui s’est occupé de remettre Najat Vallaud Belkacem à sa place. « La pauvre ! » a-t-il déclaré, avant d’insister : « les Français vont-ils être privés du débat des présidentielles par ce genre de personnage qui n’a rien à dire sauf l’invective et l’insulte ? […] Il faut qu’un certain nombre de gens n’interviennent plus dans ce débat parce qu’ils nous pourrissent ».

Les socialistes commencent à se poser des questions quant à la stratégie à adopter pour endiguer la remontée du président Sarkozy dans les sondages. Une parti du PS souhaite que Hollande continue sa non-campagne d’évitement, qu’il se contente, comme depuis le début,  de rester invisible, en misant sur le principe que Nicolas Sarkozy n’aura pas le temps de rattraper son retard.

Une autre partie des socialistes, moins confiante, pense qu’il faut jouer à fond la carte de la sarkophobie et rappeler en permanence aux Français que le président est allé célébrer sa victoire dans un restaurant de luxe. En insultant le président, ils pensent pouvoir enfumer les Français et faire oublier leur absence de projet.

Taper à bâtons rompus sur Nicolas Sarkozy et le Fouquet’s, ou bien pratiquer la politique de l’autruche, il est bien dommage que les socialistes n’aient rien d’autre à proposer pour faire élire leur candidat à la présidentielle…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On vous recommande

A propos de l'auteur lesoufflet

5 réactions à “Dérapage de Belkacem : symbole de la campagne du PS”

  1. Il y a les discours et les actes.

    Le PS a attaqué pendant cinq ans le gouvernement au sujet de sa vision de la justice.

    Mais chez eux.

    Un exemple au Département du Nord.

    On effectue des enquêtes informatiques internes sans respecter la procédure (aucuns scellés permettant de prouver la neutralité de l'enquête, aucun constat par huissier). Pourtant, ce sont des règles connues de tout cyber enquêteur.

    On apporte des preuves que par données système. Ces preuves ne permettent pas de déterminer des dates et des heures. Cela permet aussi difficilement à la partie adverse de bâtir une défense.

    On propose une sanction faible pour tromper l'adversaire et grace à un juge administratif Président de conseil de discipline qui plus est ami du DRH adjoint, on permet de faire prononcer une révocation pour des faits mis à charge (injustement et sans preuves sérieuses) des plus minimes (tracts satiriques…)

  2. Et le pis est ce qui suit.

    On ne sait comment, malgré la violation de la jurisprudence sur l'échelle des sanctions, la justice administrative ne veut annuler la révocation prononcée alors qu'elle l'a déja fait notamment pour des agents administratifs impliqués dans des trafics de stupéfiants.

    Quid?

    Peut être que G Dalongeville apporte une solution hypothétique dans son livre intitulé "Rose Mafia".

  3. Cet article explique clairement le « sarkobashing » observé depuis le 6 mai 2007 jusqu’à ce funeste 6 mai 2012. De quoi être écœuré à jamais parcette gauche en général et le PS en particulier, de quoi être anéanti par ses responsables… irresponsables et sa conception de la politique qui n’est que manipulation propagandiste.
    Craignant sa disparition sous l’intervention de la Stasi du nouveau gouvernement socialiste, je me suis permise de le recopier intégralement sur mon forum avec votre lien.
    Merci et Bravo Lesoufflet !
    Bonne chance à vous!
    Cordialement

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.