Antoine Cahuzac : super-riche soumis au super-impot Hollande

Et s’il fallait chercher autre chose que de l’imrovisation dans le silence gêné de Jérôme Cahuzac sur la question de l’impôt à 75% de François Hollande ? Antoine Cahuzac, le frère du conseiller écononmique (visiblement mal informé) du candidat du PS, pourrait être soumis (en cas de victoire de la gauche) au « super-impôt » socialiste. Avec un frère faisant partie de ces « super-riches » stigmatisés par le candidat Hollande, Jérôme Cahuzac a de quoi être mal à l’aise.

Pour un parti qui « n’aime pas les riches » et qui a choisi de les pilonner fiscalement (quand bien même ce serait contre-productif pour le budget de la France) afin de cajoler les pulsions démagogiques de la partie extrêmiste de son électorat, Jérôme Cahuzac a deux défauts : c’est un politicien responsable et peu sensible aux tentations populistes de certains socialistes… et il a le tort d’avoir un frère qui a réussi dans la vie.

Terrible tort en effet pour un dirigeant socialiste que d’être associé à un de ces « riches » que la démagogie ambiante a transformé en prédateurs de la société. Antoine Cahuzac a en effet le profil idéal du bouc-émissaire pour socialistes en mode « anti-capitalistes » (une posture qui durera sans doute jusqu’au prochain passage de François Hollande à Londres.

Le frère du conseiller économique du candidat socialiste a donc réussi de brillantes études (polytechnique et HEC) avant de se lancer dans une carrière non moins brillante, qui lui a notamment vu occuper d’éminentes fonctions au CCF et chez HSBC avant d’être nommé en janvier à la tête de la société EDF ENR, la filiale d’EDF dédiée aux énergies renouvelables.

Un poste de directeur général qui place de fait Antoine Cahuzac du côté de « l’empire de l’argent » dénoncé par François Hollande et qui lui offre une rémunération importante (assez logique compte tenu de la taille et de la rentabilité de cette entreprise) qui devrait le rendre éligible au « super-impôt » de François Hollande.

Un « super-impôt » qui fera du frère du conseiller de François Hollande l’un de ces nombreux « millionnaires-bénévoles » dont le salaire sera désormais quasiment taxé à 100% dans une vision totalement marxiste de la société. En prenant en compte la CSG et l’ISF notamment, dont Antoine Cahuzac devra s’acquitter, il serait aussi rapide de dire que désormais en France, les salaires sont limités par le gouvernement.

Une situation ubuesque, qui mêlée à des considérations familiales, explique sans mal le malaise de Jérôme Cahuzac lorsqu’il a fallu défendre cette mesure, improvisée par François Hollande par pure démagogie électoraliste, qui est contraire aux principes mêmes de liberté qui fondent (au moins autant que la sacro-sainte égalité de gauche) notre République.