Séance particulière jeudi 1er mars au Palais de Justice de Grenoble. André Vallini, président du Conseil général de l’Isère, sénateur socialiste et conseiller justice de François Hollande comparaissait pour « harcèlement moral, discrimination par l’âge et licenciement abusif ».
Une haie impressionnante de policiers assurait le service d’ordre de ce procès pas comme les autres, inspectant chaque personne se présentant et exigeant notamment que tous les téléphones portables soient éteints avant l’entrée dans la salle d’audience.
Tout a commencé avec la plaidoirie de l’avocat de la plaignante, Brigitte Volmat, qui a énuméré avec précision et moult détails, toutes les humiliations et pressions subies entre 2005 et 2009 par sa cliente. André Vallini n’a pas publiquement contesté aucune ces accusations ni montré le moindre signe de remords.
À 15h30, la salle a été évacuée pour permettre le dialogue sur une très étrange « conciliation ». Étrange car Brigitte Volmat, qui n’a jamais varié dans ses accusations, réclamait reconnaissance des faits et réparation à hauteur de 100.000 euros.
Après une heure et quart d’un huis-clos pesant, la salle a été à nouveau ouverte au public qui a découvert une Brigitte Volmat en pleurs et un homme âgé semblant proche d’elle protestant auprès d’ André Vallini , l’accusant de « brutalité » .
Une conciliation qui tombe à pic pour le Sénateur PS qui souhaitait éviter à tout prix une condamnation aux Prudhommes qui aurait encore plus hypothéquée ses chances de rentrer au gouvernement en cas d’élection de François Hollande.