
L’humoriste Dieudonné a choisi de revenir sur les terres électorales qui l’ont vu naître en politique en se portant candidat aux élections législatives à Dreux. L’occasion de revenir sur le parcours politique d’une personnalité issue de l’anti-racisme de gauche… qui mène aujourd’hui une « guerre des quenelles » au cynisme du système dominant.
Nous ne sommes pas dupes : l’anti-sionisme affiché de Dieudonné n’est que le cache-sexe d’un antisémitisme ordinaire qui ne date hélas pas d’hier. Un antisémitisme qui, malgré l’ostracisme dont Dieudonné est victime de la part des médias français, ne peut toutefois pas faire oublier deux évidences : Dieudonné demeure l’humoriste le plus doué de France ; son parcours politique ne manque pas de panache et est révélateur des turpitudes de la gauche française.
Car Dieudonné a commencé sa carrière politique en compagnon de route de « SOS Racisme » dans la mouvance de l’anti-racisme de gauche. Enfant de la génération « Touche pas à mon pote », il est parti dans les années 1980 en bon soldat combattre « l’hydre fasciste » à Dreux pour faire barrage au Front National.
Sauf que rapidement, Dieudonné a réalisé que derrière l’engagement militant dégoulinant de bons sentiments se cachait le cynisme et la manipulation du parti socialiste (Julien Dray en tête) et de la gauche. Les troupes de SOS Racisme n’avaient pour seul but que d’exciter l’électorat FN et faire monter les scores de Jean-Marie Le Pen pour faire battre la droite.
Et tant pis si dans le même temps, cet anti-racisme servait surtout à faire germer les graines du communautarisme en France. Dieudonné a pris conscience de cette dérive : la défense les intérêts particuliers ne peut que fractionner la communauté nationale. Pris pour un con, Dieudonné s’est radicalisé et a pris le contre-pied de ses engagements passés.
Au point d’inventer « la quenelle », métaphore sodomite à peine filée… devenue son slogan politique et le signe de ralliement de ses fans. Enfiler quenelles et double quenelles (une spécialité réservée à François Hollande) est devenu l’obsession de Dieudonné et son principal fil conducteur politique.
D’où le rapprochement avec Jean-Marie Le Pen, ennemi du système s’il en est… et l’éloignement avec Marine Le Pen dont il ne goûte pas les vélléités de respectabilité. D’où surtout la croisade contre le « sionisme », tabou ultime qu’il se complaît à piétiner au risque de voir sa carrière se briser.
Il n’est pas besoin de partager les idées de Dieudonné pour respecter son intégrité et le panache de la voie sans issue qu’il a choisi de suivre pour mettre une ultime « quenelle » à la morale de gauche et à son hypocrisie.