

Depuis le parachutage, pour le moins surprenant, à la rédaction des Inrockuptibles d’Audrey Pulvar, « compagne » du ministre Montebourg, plusieurs journalistes sont sur le point de quitter l’hebdomadaire. Après la démission de Thomas Legrand, refusant au nom de la déontologie journalistique de participer au flagrant conflit d’intérêt que constitue la présence d’une femme de ministre à la tête d’un organe de presse, trois nouveaux dirigeants des Inrocks sont sur le départ.
En apprenant la nomination d’Audrey Pulvar à la tête des Inrocks, le journaliste politique emblématique du magazine, Thomas Legrand, a aussitôt annoncé qu’il comptait donner sa démission. Son explication fut sans ambiguïté :
« Pour moi, c’était impossible de rester. Le journalisme politique, c’est avant tout une lutte contre la communication politique, un contre-pouvoir non institutionnel. Un journal traitant de politique ne peut pas être dirigé par quelqu’un d’aussi impliqué personnellement dans la vie politique du pays. […] Il ne peut plus y avoir de traitement crédible de la politique aux Inrocks. »
Depuis, selon une enquête de Télérama, l’ambiance serait particulièrement délétère au sein de la rédaction de l’hebdo. Le rédacteur en chef actu, Marc Beaugé, a posé sa démission la semaine dernière à cause d’une « incompatibilité de méthode avec une Audrey Pulvar jugée trop floue sur le projet éditorial et trop autoritaire dans son management. »
L’ex directeur de la rédaction de Inrocks, Bernard Zekri, serait également, toujours selon Télérama, sur le point de se faire éjecter par l’intello en mini jupe et négocierait ses indemnités. Interrogée par une journaliste sur le cas de Zekri, « Audrey Pulvar répondait sèchement par ce proverbe créole : Deux crabes ne peuvent pas vivre dans le même trou. »
Enfin, l’ancien responsable du site internet des Inrocks, Arnaud Aubron, qui avait été nommé directeur général chargé du développement en même temps qu’Audrey Pulvar, serait aussi en partance car il « vivrait assez mal la cohabitation« . Une petite phrase qui en dit long…
Mais que tout cela n’empêche pas Audrey Pulvar de continuer à donner ses leçons de morale, à distribuer des bons et mauvais points et à dénoncer les abus de méchants patrons ! Faites ce que je dis pas ce que je fais…
Les bolcheviques ont critiqué les méthodes autoritaires du tsar, et une fois au pouvoir ils ont fait encore bien pire.
L´Histoire se renouvelle tout le temps.