

Atlantico et Le Huffington Post, les deux grands pure players français, viennent de dégainer leurs analyses de la crise européiste, et non européenne.
Dans Atlantico, Baptiste Ledan, ex-conseiller politique de Jean Leonetti, ministre chargé des Affaires européennes de Nicolas Sarkozy, réalise une analyse de la montée de la France du Non qu’il impute à l’absence d’identité et de société européennes. Si l’UE permet la paix (Faux, c’est l’OTAN), le fédéralisme n’est pas la voie à privilégier. Au contraire, la marche forcée vers le fédéralisme pourrait pousser les européens à choisir « le pire ». Il faut donc la transformer pour faire une « autre Europe ».
Dans le Huff Post, Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre du Royaume de Belgique et aveugle intransigeant à la crise du vivre ensemble belge, explique que l’UE ne peut avancer si à chaque décision européenne, la cour constitutionnelle de chaque État effectue un contrôle de constitutionnalité, pour empêcher un éventuel transfert de souveraineté passé sous silence ; car la souveraineté nationale menacée par Bruxelles, l’est bien plus par les BRICS. Il vaudrait mieux renoncer à notre souveraineté nationale, au profit d’une souveraineté soit disant partagée au niveau européen, plutôt que de la perdre officieusement au profit des marchés et des pays émergents.
Pour l’un, l’Europe se construit contre les peuples, mais c’est un mal nécessaire. Pour l’autre, l’Europe doit se construire contre les peuples, parce que c’est un mal nécessaire. Comme quoi entre un faux souverainiste et un vrai européiste, on peut s’entendre.