
Denis Westhoff a le culot de l’avouer, il n’a pas écrit Sagan et fils, un livre sur sa mère, pour dire la vérité. Ça tombe bien : les journalistes qui le reçoivent pour en faire la promotion n’ont ni l’honnêteté de la dire, ni l’envie de la faire entendre.
Bisexuelle, toxicomane, alcoolique icône des soirées de nantis où se boivent des bouteilles qui coûtent chacune un SMIC, Françoise Sagan, huit ans après sa mort, en dépit de ce qu’on sait d’elle, n’en continue pas moins d’être présentée par toute la clique des tartuffes bien-pensants, non seulement comme une immense artiste, (ce dont la cocasserie n’est plus à démontrer), mais surtout comme un parangon de vertu.
Son amitié avec le dernier président socialiste n’y est sans doute pas pour rien. Intime de Mitterrand, Sagan l’était même à ce point que le monarque rose l’avait mise dans ses bagages lors d’un voyage officiel en Colombie, permettant ainsi à la romancière héroïnomane de frôler la mort par over-dose à Bogota.
Dans l’hagiographie que lui consacre Denis Westhoff, son fils insiste sur la haute noblesse des engagements de sa mère. Entre deux coupes de champagne troppéziennes et deux accidents de Porsche, du fond de la villa où elle vivait en planquée, elle n’a jamais rechigné, -quelle bravoure,- ni à se dire de gauche, ni à se prononcer pour l’avortement ou contre la torture.
En gauchiste qui assume les positions subversives que lui inspire son bon cœur, elle alla même, rapporte le fiston à la plume trémolisante, jusqu’à s’auto-proclamer soutien des infirmières.
Belle solidarité, dira-t-on, entre femmes habituées à pratiquer les injections intravaineuses ! Existe-t-il prise de position plus consensuelle et moins courageuse ?
Qui dans un monde où la santé a remplacé le salut, où l’hygiène a remplacé l’Eglise, n’apporterait pas son soutien à ces nonnes modernes, à ces saintes en blouse blanche ? À soutenir sans péril, on s’ennoblit sans gloire !
Le problème, c’est qu’à sa mort en 2004, la romancière a laissé une ardoise fiscale de près d’un million d’euros. Si, au lieu de sa toute verbeuse charité, au lieu des élans de solidarité hypocrites que loue son rejeton et biographe, elle s’était contenté de se comporter à l’égard du Trésor publique en honnête contribuable, l’Etat aurait, grâce à elle, payé une petite centaine d’infirmières pendant un an. Tous calculs faits, ayant constaté la complaisance avec laquelle les journalistes reçoivent Denis Westhoff pour vendre son apologie d’une telle femme, on a bien du mal après ça, sinon de rage ou de dégoût, à conserver un certain sourire…
Une femme qui achetait l’Aurore (journal de droite, s’il en était) rien que pour y lire les premières conneries de Desproges, ne peut pas être tout à fait mauvaise.
Quand à l’ardoise laissé en testament par l’auteur de Bonjour Tristesse, je vous laisse réfléchir sur celle que laissera Papy Le Pen à sa mort (puisqu’il n’a jamais remboursé le million de francs qu’il devait à l’époque au fisc) et celle que laissera aussi Nanard, un grand pote de notre ancien Président exilé comme Bernard Arnault au plat pays… Mais, ce sont évidemment des être beaucoup plus respectables que le rejeton de Sagan puisqu’ils sont des hétérosexuels qui ne se droguent pas…
Notre ancien président vous voulez dire. Mitterrand celui qui a nômme tapie ministre de la ville . Mdr peut n étiez vous pas naît? Si oui dans ce cas soit vous n avez aucune culture soit vous êtes de parfaite mauvaise foie. Un petit conseil Dany lisez » une jeunesse française «
Aahh Mitterrand, le type qu’on adore détester à droite. Seulement, si Tonton était resté sagement dans le bon camp au lieu de passer son temps à trahir les siens, s’il était resté dans le sillage des jeunesses de la droite nationaliste, si il avait refusé la Francisque qu’on lui a finalement imposée (contrairement à ce que beaucoup ont voulu faire croire), on lui aurait surement pardonné beaucoup de chose… Comme on a beaucoup pardonné les écarts de conduites des Alain Madelin, Patrick Devedjian ou Gérard Longuet du fait de leur adhésion au mouvement ouvertement raciste et fasciste Occident. Des erreurs de jeunesses, nous dit on aujourd’hui… Mais que Mitterrand ait eu comme camarade un certain Bousquet et tout de suite on crie « au traitre »…
Cela dit, que l’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit: je ne suis pas, et de loin un admirateur transi et béat de Tonton, qui restait un véritable menteur et manipulateur. Un type qui a ordonné l’exécution sommaire (et en loucedé) d’une cinquantaine de militants algériens et qui viens plus tard, des trémolos dans la voix, nous dire que la peine capitale « c’est mal », ça me parait extrêmement douteux.
Et oui, je connais « Une jeunesse française » de Pierre Péan, le livre de chevet de beaucoup de militants de droite suite aux nombreuses interprétations fausses qui en ont été faite. Militants qui, pour la plupart, n’ont même pas lu le bouquin se référant uniquement à ces interprétations pour dire tout le mal qu’ils pensaient du bonhomme. Un autre petit conseil Natalou: lisez « Dernières volontés, derniers combats, dernières souffrances » du même Péan.
oui et mon conseil à moi pour vous sera de lire ou relire les ouvrages de Maître Capello !!