

Hollande en représentation à New York, Fabius et son marché au Musée d’Orsay, Filippetti qui les enchaine comme des perles… Petit « worst of » de la semaine en Hollandie.
Schizophrénie : la semaine politique a commencé samedi dernier avec le vote, attendu, du parlement des écolos qui a pris position contre la ratification du traité européen appelé MERKOZY, du nom de ses géniteurs. Sans savoir s’il faut être surpris, amusé ou catastrophé, ils mettent les 2 ministres issus de leurs rangs dans l’embarras. En effet, une grande majorité des parlementaires EELV, qui rappelons-le, ne doivent leur place qu’au PS, vont donc voter contre la ratification du traité.
Cocasse, puisqu’ils auront quelques jours plus tard à voter pour le budget 2013 du gouvernement qui sera la 1° conséquence du traité en question ! Si on récapitule : un gouvernement souhaite ratifier un traité international que ses alliés ne voteront pas, puis il fera voter un budget qui mettra en œuvre les engagements dudit traité, budget que les mêmes alliés voteront… La participation au gouvernement sans soutien à la politique qui est menée… Même le Monde, dans son édito de mardi, les invite à prendre leurs responsabilités et à virer purement et simplement les ministres Verts du Gouvernement ! Quand l’incohérence et l’incompétence s’affichent au point que Le Monde en fasse son édito, c’est vraiment que cela se voit… La bonne nouvelle, c’est que Duflot et ses acolytes sont en train de nous débarrasser de l’écologie politique rouge vif.
Ma nuit au musée : On a appris cette semaine que Fabius aime toujours autant les belles choses ! Un amour pour les beaux arts (et accessoirement pour son héritage) qui s’était déjà exprimé il y a 30 ans, quand il avait refusé que les œuvres rentrent dans l’assiette de l’ISF. Réfléchissez, en tant que fils d’antiquaire, il n’allait pas se déshériter ! Donc vous payez sur votre Twingo d’occasion mais pas pour le Picasso du salon. Aussi a-t-il demandé au Musée d’Orsay de lui prêter quelques œuvres pour orner les murs de son ministère. Coût de cet emprunt : 85000 €, puisqu’il fallait bien éclairer, protéger, sécuriser les œuvres. On est rassuré, le tour de vis fiscal ne concerne que les contribuables. Pas le ministre des affaires étrangères, pour qui l’idée d’économies est donc bien totalement étrangère !

C’est pas moi, c’est l’autre ! : les chiffres du chômage pour le mois d’août sont tombés et ils sont mauvais. Interrogé sur la question, Normalito 1° n’a d’autre point de vue que « c’est pas moi, c’est l’autre ». C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures, dirait ma grand-mère ; aussi pourquoi ne pas prolonger un peu cet antisarkozysme qui lui a tant réussi. Mais franchement, mon pépère, tu vas te défausser encore longtemps avant de prendre la mesure de ton rôle ?
Au rapport ! : Le premier ministre a reçu le rapport commandé sur l’évaluation de la RGPP. D’abord louons l’efficacité des rédacteurs : moins de 90 jours (dont le mois d’août !), 170 auditions, 352 pages… Jamais on n’aura vu un rapport pondu aussi vite ! De là à penser que la rédaction avait commencé avant la lettre de mission, il y a un procès d’intention dans lequel nous ne tomberons évidemment pas !
En tout cas, si le rapport reconnait que la RGPP a été une démarche intéressante ayant il est vrai abouti à 12 milliards d’économies en 5 ans, mais tout ça aura été fait dans une telle violence… « Son mode de gouvernance plaçait en première ligne la présidence de la République alors que l’éventuelle redéfinition des objectifs, des prestations et des bénéficiaires d’une politique sont des démarches risquées exigeant plusieurs niveaux de négociation. » Ben voyons. Autrement dit, il est urgent de ne rien faire ! Ca tombe bien, c’est ce que retiendra le nouveau pouvoir… On gardera pour le dessert, quelques phrases clefs du rapport qui feront bien dans les meilleurs écoles de langue de bois : « Mobiliser la capacité de proposition des agents » (page 58), « Cartographier les politiques publiques et programmer leur examen en plusieurs vagues » (page 60), « Se donner les moyens d’accompagner les réformes » (page 64), « Créer un nouveau mode de pilotage interministériel » (page 65), « Associer les usagers et les partenaires aux réflexions pour donner sens à la démarche » (page 70). Si avec de telles préconisations, vous avez encore envie de prendre la moindre décision ou que le plus petit projet d’économie vous vient encore à l’esprit, c’est qu’il faut vous enfermer !
L’incompétence culturelle n’a rien d’une exception : notre ministre de la culture aura réussi en quelques mois à se mettre tout l’univers de la culture à dos, univers pourtant largement acquis à la cause de la gauche française. Elle rate l’inauguration de la Cité du Cinéma à St Denis, événement de l’année selon Terzieff qui ne cache pas sa colère ; elle « trahit sa parole et celle du président » en stoppant purement et simplement la construction du Centre National de Musique, elle qui avait soutenu l’initiative pendant la campagne ; La presse sur internet, jugée sans qualité ni ligne éditoriale (ITW dans Polka)… Dans les prix de fin de mandat, lorsqu’il faudra déterminer les bons et mauvais points, quand nous décernerons le prix du Ministre Nullissime, il y a fort à parier qu’elle soit sur le podium, et pas loin de la 1° marche.
Bon week end et bon courage !
En fait vous êtes encore trop indulgent. C’est bien, mais incomplet. Je me permets donc de rajouter:
• Bartelone – Népotisme : il embauche son épouse comme collaboratrice. Dans la même lignée, une sénatrice socialiste pousse son fiston à la tête de l’EPAD (ça ne vous rappelle rien ?)
• Taubira – Espion lève-toi : 18 ordinateurs passé à l’inspection devant les intéressés debout au garde-à-vous. Si c’est pas de l’humiliation ça ! eux qui se plaignaient de Sarkozy.
• Hollande-ONU : un déplacement onéreux avec une cour de 61 amis, soit 900000 euros, pour quoi ? La seule chose qu’on en a retenu, c’est le chassé-croisé ubuesque avec Ségolène qui ne décolère pas de cet affront. « Si cela avait été Aubry ou Désir, il les aurait saluer » dit-elle.
• IVG-A volonté : remboursement prévu à 100% et même il se murmure que certains seraient partisans d’avortement post-natal.
• Valls-Laxisme : malgré les couronnes qu’on lui tresse à longueur de colonnes et pendant qu’il inaugure en grande pompe une mosquée à Strasbourg, et que ses amis qataris alimentent les banlieues… les habitants d’un quartier de Marseille règlent seuls leurs problèmes eux-mêmes en expulsant un camp de roms pour finir par incendier l’endroit. Le retour des milices ?
Un plaisir de lire cette chronique chaque semaine.
Cela fait du bien
Merci