

L’Europe c’est une histoire et une civilisation mais aussi des traditions et des nations, qui aspirent au respect. Les européens se promettent paix et solidarité, mais l’Union européenne désillusionne.
Un modèle pour l’Europe, connu pour l’exemplarité de son vivre-ensemble entre les Français du sud et les Néerlandais du nord, comme dirait l’ex-Premier ministre Guy Verhofstadt. Mais la Flandre a demandé le divorce, et le Walbrux le lui refuse, craignant une baisse de ses revenus, consubstantielle à leur séparation. Et le très populaire président de la N-VA (Droite indépendantiste et européiste), Bart De Wever, répète : « La Belgique et l’UE ont les mêmes vices de construction ».
Le Royaume-Uni via Le Figaro.fr
Le Premier ministre britannique, David Cameron, gouverne avec l’eurosceptique Parti conservateur et l’européiste LibDems. Son pays dispose déjà d’un Rabais, hérité du temps où Londres était un grand contributeur et un petit bénéficiaire. Pour autant, Cameron annonce qu’il opposera son veto à tout budget européen en augmentation et/ou qui serait contraire à l’intérêt national. Tiens, un chef d’Etat européen qui fait primer l’intérêt de son peuple sur celui des autres, c’est curieux.
Simeon Djankov, ministre des Finances bulgare a annoncé début septembre que son pays renonce à abandonner sa monnaie nationale au profit de l’euro, du fait de l’incertitude entourant la pérennité de la monnaie unique. La Bulgarie est le pays le plus pauvre de l’UE, mais aussi l’un des moins endettés grâce à son orthodoxie budgétaire. Le pays devrait atteindre en moyenne 1,5% de croissance en 2012, quand la zone euro lutte contre l’entrée en récession.
L’Etat insulaire a été touché de plein fouet par la crise de 2008. Par deux fois, les Islandais ont refusé que le pays remboursent les dettes de ses banques privées au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Depuis, la croissance est au rendez-vous et la demande d’adhésion à l’UE, déposé en urgence pendant la crise de 2008, n’est plus qu’un égarement.
Disposant d’une économie vertueuse, le pays ne veut plus payer pour les mauvais élèves de la zone euro. Le Premier ministre conservateur Jyrki Katainen rappelle son attachement à l’Europe, tout en affirmant son refus de voir l’avènement d’une union de transferts : l’Europe-Marché dans toute sa splendeur.
François Hollande n’a pas oublié que le référendum de ratification du traité constitutionnel européen de 2005 avait profondément scindé le PS, tout comme l’UMP : la France du Oui vs la France du Non. Hollande a hérité de l’obligation de faire ratifier par le Parlement le traité Merkozy. Une partie de sa Majorité (EELV, le PCF, l’aile gauche du PS, le MRC) et une partie de l’Opposition (la Droite Populaire, DLR, le RBM/FN) n’en veulent pas. Le texte sera quand même voté et la France va perdre sa souveraineté budgétaire pour plaire à Berlin. Paris s’attache à préserver le couple franco-allemand pour conserver son influence sur Bruxelles. Mais la chancelière allemande, Angela Merkel, ne s’arrêtera pas là et demandera toujours plus. Son prochain objectif, c’est la fédération ou « Europe politique » comme on dit. La France du Non va-t-elle se réveiller ?