

Alors qu’elle était convoquée par la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy, le 17 octobre, Martine Aubry a fait savoir qu’elle voulait repousser cette date, pour « un simple problème d’agenda ». Pour les enquêteurs du Point, il pourrait s’agir d’une stratégie destinée à éviter la mise en examen de la dirigeante socialiste.
En effet, les journalistes ont réalisé que la juge en question est en arrêt de travail de longue durée depuis la mi-septembre et qu’elle avait prévu ce rendez-vous avec Aubry avant son départ. Ainsi, le report exigé (comme par hasard) par les avocats de l’ancienne première secrétaire socialiste permet d’espérer une nouvelle date pour la probable mise en examen de la ministre bien plus éloignée, puisqu’il faut attendre le retour de la juge avant de pouvoir la fixer. Autrement dit : Aubry sera placée face à ses responsabilités dans de longs mois.
Et c’est là que la stratégie d’Aubry pour fuir la justice est implacable : la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy risque de tomber en mars 2013 sous la « règle des dix ans » qui impose aux magistrats de changer de poste au bout de 10 ans. Comme la magistrate, pour mener son enquête, subit de nombreuses pressions, manque de moyens et a été méprisée par la ministre de la justice, Christiane Taubira, qui n’a jamais répondu à ses doléances sur le sujet, à savoir pouvoir finir ses investigations sur le scandale de l’amiante, il y a fort à parier que l’affaire tombera dans les oubliettes socialistes si Marie-Odile Bertella-Geffroy ne peut pas poursuivre son instruction…
Dans la mesure où il n’y a plus aucune déontologie journalistique (Pulvar, Trierweiler, Sapin…), aucun respect des institutions (Benguigui, Duflot, Trierweiler…) et aucune pudeur dans les fonctions (Hollande, Trierweiler, Montebourg, Royal…), pourquoi le pouvoir en place se soumettrait-il à la justice ?
Moi président de la république, je ferai en sorte que la justice soit exemplaire et indépendante…
On comprend mieux pourquoi Martine Aubry a accepté de se retirer de la lumière des hautes responsabilités politiques aussi docilement après la victoire du flan !
C´est l´affaire de l´amiante contaminée?
A droite comme à gauche les dirigeants politiques n’ont aucune honte à être condamnés puis à revenir au premier plan. Les Juppé, Huchon, Chirac, Emmanuelli deshonorent notre démocratie. Toute personne condamnée ne devrait plus avoir de responsabilités ni politique ni gouvernementale. La société civile doit reprendre la main sur le politique.
Ils veulent les postes, mais pas les responsabilités.
« Responsable mais pas coupable » comme dirait l’autre…