Une semaine en Hollandie, N°7 (1/3)

hollande_montre_a_lenvers
hollande_montre_a_lenvers
Photo : Patrick Peccatte

Les riches qui nous fuient mais qu’on décore en Angleterre, Aurélie qui s’enfonce (encore), les sondages qui chutent toujours… Petit worst of de la semaine en Hollandie.

La fuite des riches : la gauche se gausse des départs à grand renforts de plan média des « cerveaux » Christian Clavier ou Paul-Loup Sulitzer. Mais elle occulte un fait, avéré, qui est le départ d’une population riche et utile pour notre économie. D’abord, les agents immobiliers le constatent : les appartements parisiens de plus d’1 million d’euros n’ont jamais été aussi nombreux à la vente : les offres ont doublé par rapport à l’année dernière.

Oui, les riches s’en vont. Pire, ce ne sont plus uniquement « les riches à patrimoine qui fuient le matraquage fiscal, mais plutôt les aisés à potentiel : les entrepreneurs et les investisseurs » (Charles-Marie Jottras, président de Daniel Féau). Thibault de Saint Vincent, président de Barnes France, concurrent de Daniel Fléau, expliquait d’ailleurs que « ceux qui partent à l’étranger craignent une prochaine taxation sur les mouvements de capitaux », précisant que « ce ne sont plus des riches inactifs ou des rentiers mais des managers de grandes compagnies internationales, des entrepreneurs et des repreneurs d’entreprises beaucoup plus jeunes qu’auparavant, effrayés par la taxation des plus-values d’actions à 62,21% en taux marginal ».

Le nouvel exécutif est donc capable d’une vision : il dessine une France claire, celle des situations (il rouvre les vannes de l’emploi public comme jamais depuis 10 ans). Pour l’emploi privé, créateur de richesses, de prospérité et de croissance, on attendra. Longtemps. Sans doute jusqu’en 2017, quand les français s’excuseront de « l’expérience Hollandaise » qu’ils se seront imposés en balayant dans les urnes le président et ses pieds nickelés. Ou avant, si la situation devenait intenable…

Les riches ne sont pas perdus pour tout le monde : on se souvient de la fameuse Une de Libé qui insultait Bernard Arnault, le traitant de « riche con ». On a appris cette semaine que le patron emblématique de LVMH, N°1 mondial du luxe, a été fait commandeur de l’ordre de l’Empire britannique (KBE). Une très haute distinction approuvée par la reine Elizabeth II « herself ». Le milliardaire français est récompensé pour «services économiques» et «services à la communauté au sens plus large au Royaume-Uni». Il rejoint le cercle ultra fermé des personnalités non britanniques distingués du KBE, à l’instar de Bill Gates, Placido Domingo, Steven Spielberg, Mstislav Rostropovitch ou encore Simone Veil.

En France, Hollande fait fuir les entrepreneurs, quand, partout ailleurs, notamment chez nos voisins, on les distingue et on les remercie. Mais cela échappe complètement aux sphères médiatiques qui restent aveuglément enamourés de voir un type si normal là où il est.

Traitez-moi de c… : Le fameux traité européen signé par Sarkozy et Merkel et tant combattu par le candidat Hollande, a été ratifié massivement par l’Assemblée mardi. Avec une majorité relative de gauche puisqu’en considérant les absents, la gauche seule n’aurait pas pu ratifier le fameux traité. Les perdants sont au nombre de 2 : le premier perdant est évidemment Ayrault, qui aura été incapable de fédérer une majorité, en l’occurrence la sienne !

Chaque jour qui passe rend une question, une seule, de plus en plus évidente : de quoi ce type-là est-il capable au juste ? Même à gauche, quand on prononce son nom, certains regardent leurs pompes. Second perdant, naturellement, Hollande, qui avale son chapeau sur une promesse de campagne, fait exploser sa majorité et passe pour un baltringue en Europe. Un enjeu : voir comment va se comporter cette majorité alors qu’il ne lui reste que des sujets compliqués (retraites, flexibilité du travail, …) et même que les députés savent désormais qu’ils ne risquent absolument rien à ne pas voter les textes du gouvernement ? Au mieux, le gouvernement aura besoin de la droite. Au pire, nous aurons crise politique sur crise politique après moult usages du fameux 49-3… Si l’opposant peut s’en réjouir, le républicain s’en désole.

 

 

 

 

On vous recommande

A propos de l'auteur nikkopol

2 réactions à “Une semaine en Hollandie, N°7 (1/3)”

  1. Ne partez pas en Grande Bretagne!!!! Venez nous rejoindre en Autriche, ici nous aiiiiimons les riches, surtout quand ils achètent et créent des emplois!
    La France c´est « has been »!

  2. Moi c’est direction le Canada !! Un copine part en Suisse, un copain en Belgique, qui sommes nous ? Des cadres parisien avec un savoir faire à monnayer pas riche mais de plus en plus pauvre. Elle est aussi là la réalité. En 2013 il va y avoir une sacrée gueule de bois au gouvernement…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.