Une semaine en Hollandie, N°8 (3/3)

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Photo : Patrick Peccatte

Semaine aussi compliquée pour la rédaction de notre modeste revue que pour l’exécutif ! Il y a tellement eu de n’importe quoi ces derniers jours qu’on a été obligé de se limiter au meilleur du meilleur… Ou au pire du pire, question de point de vue. Petit worst of de la semaine en Hollandie.

On n’est trahi que par les siens : Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris, est pris cette semaine d’une touchante lucidité : « étions-nous prêts à gouverner ? » S’interroge-t-il dans le Nouvel Obs. Ces jours-ci, même les socialistes reconnaissent donc que l’anti-sarkozsyme sur lequel a surfé François Hollande pendant toute la campagne et qui lui a permis de se faire élire masquait en réalité de terribles faiblesses.

Le candidat Hollande, estime Jean-Marie Le Guen, n’avait en réalité qu’un catalogue de propositions mais finalement aucun projet et nombre de débats n’avaient pas été tranchés. En témoignent celui sur la dépénalisation du cannabis, après celui sur le mariage homo ou encore sur la fiscalité. En voilà un, en tout cas, qui est lucide sur ses chances de rentrer, un jour dans un gouvernement sous Hollande : aucune. Alors foutu pour foutu, on peut être honnête une fois dans sa vie, non ?

Aurélie, ça ne rime pas avec Hadopi ! : Ma merveilleuse Aurélie n’a pas daigné être présente à la remise du rapport annuel d’Hadopi. Ni Lescure, d’ailleurs, chargé de l’acte 2 de l’exception culturelle. Vouée aux gémonies pour sarkozysme triomphant, les fonctionnaires de Hadopi s’accrochent à leur pré-carré comme des morpions au pubis d’un centenaire dans un hospice roumain période Ceausescu. Aurélie, elle n’en veut plus, d’Hadopi. Pierrot (Lescure), non plus.

Mais le problème, c’est que les auteurs et les ayant droits des artistes, eux, en veulent encore de la réponse graduée au piratage ! Alors comment elle va faire, Aurélie ? Et bien elle va faire comme son mentor de président, dire tout et son contraire pour finalement… ne rien faire. Ca a tellement réussi dans un passé très récent… En attendant, elle incarne un renoncement de plus du président : celui qui nous disait qu’il allait sanctuariser le budget de la culture (le 19 janvier 2012, dans un discours à Nantes) finalement le rabote de 72 millions (5%)… Aurélie apprend tous les jours de ses chefs : jusque là c’était l’incompétence, cette semaine elle débute son cours d’imposture…

Mise en abîme : traditionnel dessert, la fameuse « persistance sondagière » de l’exécutif. Les enquêtes d’opinion continuent leur litanie : la popularité du président et son premier ministre chutent encore et toujours pour atteindre des niveaux caverneux. Une explication nous est donnée par l’excellent Serge Federbusch cette semaine : ils trahissent leurs engagements et donc leur électorat par petites touches, l’air de rien… Et surtout ils y reviennent. Trahir à moitié, c’est se donner la possibilité de trahir de nouveau !

Allez, bon week end et bon courage !

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A propos de l'auteur nikkopol

1 réaction à “Une semaine en Hollandie, N°8 (3/3)”

  1. Pour 24heures : la personne qui écrit les parutions fait des pauses de temps en temps ? Ça doit être dur pour elle d’aller chercher un café (je ne parle même pas de rentrer chez elle…) parce qu’avec toutessssss les conneries nouvelles inventées tous les jours par le gouvernement… Je n’aimerai pas être à sa place !

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