

C’est la dernière ligne droite pour les deux candidats souhaitant accueillir l’exposition internationale de 2017. Mais à seulement quelques jours du verdict, le 22 novembre, le doute s’installe du coté de Liège, aucun budget spécifique n’ayant été alloué à l’évènement.
Des évènements de l’ampleur d’une exposition internationale entraînent d’énormes dispositifs structurels et logistiques et représentent nécessairement des sommes considérables à budgéter par les organisateurs. Des investissements que les villes candidates sont largement prêtes à réaliser dans la perspective des bénéfices économiques positifs générés en retour.
Dans le cas de Liège, c’est cent mille mètres carrés d’infrastructures nouvelles à construire afin de recevoir plus de soixante mille personnes par jours pendant trois mois. La ville a déjà dépensé 6 millions d’euros pour sa campagne. Si elle est choisie, la réalisation du projet devrait coûter plus de 700 millions à la ville de Liège qui a fait appel au cabinet de conseil McKinsey pour faire une estimation.
Les dépenses directes (opérationnelles) sont ainsi estimées à environ 228 millions. L’ensemble des investissements immobiliers à réaliser sur le site a quant à lui été évalué à plus du double : 488 millions d’euros. Ces montants ont été chiffrés sur la base des coûts de construction moyens actuellement en vigueur à Liège, auxquels il faut ajouter une somme de 66 millions d’euros correspondant aux frais liés au montage et au financement d’un tel projet.
Or, à quelques jours de la décision finale, Christine Defraigne, conseillère communale liégeoise, a soulevé un point qui risque de s’avérer problématique. Elle a en effet remarqué que rien ne concernait l’organisation de l’exposition dans le cahier des modifications budgétaires 2012.
« Je ne vois pas de grand projet inscrit, et j’ai donc un peu l’impression qu’on a déjà renoncé et que 2017 est déjà passé en pertes et profits. Je peux me tromper, mais quand je vois qu’il n’y a pas d’échevin Liège 2017 et qu’il n’y a rien d’inscrit au CMB (Cahier des Modifications Budgétaires) pour 2017, je me demande quand même à quel jeu on joue », a-t-elle déclaré jeudi au conseil communal.
La réponse d’André Schroyen, L’échevin des finances, risque d’être insuffisante : « Christine Defraigne se trompe parce que dans un point du conseil, nous donnons un subside de 250 000 euros à la SCRL Expo 2017, c’est bien la preuve que la ville croit toujours en cette exposition. Nous verrons le 22 novembre si nous sommes choisis ». 250 000 euros, c’est un montant qui paraît bien dérisoire en regard des estimations qui ont été faites par McKinsey.
Une observation qui risque de placer Liège en porte-à-faux le 22 novembre, au moment ou le Bureau international des expositions devra choisir entre la ville belge et Astana.
Si Liège n’avait pas les moyens financiers d’acceuillir l’exposition internationale de 2017 .
On pourra alors dire que c’est une exposition qui s’éffrite….une fois…