Une semaine en Hollandie, #49

Encore une semaine de très haute volée, que Pépère a survolé de la tête et des épaules qu’il n’a pourtant pas bien larges ! Et dire que ce coup-ci, c’est son prof d’allemand qui lui met le nez dedans… Et aussi une vieille dans le besoin, un mariage mené tambour battant… Petite revue de la semaine en Hollandie.

« … Alors tu seras un homme, mon con ! » Ainsi Pépère décida de (re)jouer à la guerre sous couvert de postures morales et droits-de-l’hommistes ! Il fallait punir les coupables d’une attaque chimique en Syrie, sans attendre le rapport des experts de L’ONU, ni la moindre résolution du Conseil de Sécurité, encore moins une position commune à défaut d’un soutien de nos partenaires européens. Résultat, la France et son erstaz de président sortent affaiblis, ridiculisés, humiliés même d’un pathétique épisode diplomatique. Jugez plutôt : un premier affront le 31 août, quand Obama, contre toute attente, recule sans en informer notre petit lieutenant et décide d’attendre un feu vert du Congrès, un vote qui aura lieu au mieux une quinzaine de jours plus tard. Soulignons d’ailleurs ici que le président américain aura finalement préféré attendre une légitimité démocratique (via le vote du Congrès) là où Pépère se voyait foncer seul, bille en tête, contre son opinion, l’opposition et une partie de sa majorité !

Second affront, le 10 septembre. Le président Obama fait une volte-face incroyable, annonçant dans le même discours que « le crime de Bachar El-Assad ne peut rester impuni » mais « qu’il était temps d’explorer l’initiative diplomatique russe pour un démantèlement de l’arsenal chimique Syrien » étant donné que « les intérêts américains n’étaient pas directement menacés ». Au passage, Obama ne s’est jamais préoccupé du fait que la France s’activât, bien tardivement il est vrai, pour essayer de maintenir avec l’aval du conseil de sécurité de l’ONU, une option militaire au dessus de la tronche de Bachar.

La 3° et dernière humiliation de notre petit lieutenant fut sans doute la plus cruelle. En plus d’avoir pris le plus grand soin d’oublier de citer la France dans chacun de ses discours belliqueux sur la Syrie, il n’a a aucun moment pensé à invité la France à Genève, ne serait-ce que sur un strapontin, aux négociations américano-russes sur les modalités du désarmement chimique de la Syrie. Cruel ! En même temps, on comprend un peu le grand Barack : imaginez Rambo partir à la guerre avec comme seul allié le gendarme de St Tropez !

A mensonge, mensonge et demi. Ah, la pause fiscale ! Quelle génie déployé par cet exécutif pour se mettre tout seul dans la merde ! Et cette fois, c’est Pépère qui se trouve contredit par son prof d’allemand ! S’il mettait autant d’ardeur à résoudre les problèmes de notre pays qu’à prendre les français pour des cons, on aurait retrouvé 5 points de croissance depuis longtemps ! Flash back. Le 30 août dans Le Monde, le président, qui se réserve le droit d’annoncer les bonnes nouvelles, même fictives, annonce « une pause fiscale » pour 2014, oubliant volontairement de préciser qu’entre les rabots de niches fiscales ‘familiales’, la baisse du quotient familial, les hausses de TVA et de cotisations retraites, les prélèvements allaient déjà sérieusement augmenter en 2014. Pire, il en rajoute dimanche dernier à la télé, devant Chazal. Dans une formule qui vaut son pesant de cacahuètes, « c’est beaucoup donc ça devient trop ».

Bref, en contradiction totale avec la réalité et ses propres décisions, il annonce une désormais fameuse « pause fiscale » pour 2014. Sauf qu’il n’a pas fallu 3 jours pour que le prof d’allemand qui lui sert de premier ministre lui en colle une, mercredi, dans le Parisien : « La pause fiscale sera effective en 2015 », marquant le début d’une cacophonie grotesque de 48h ! Au final, c’est une explication alambiquée que nous aura livrée la délicieuse Najat, avec sa langue en chêne véritable, le bois dont on fait les flûtes : « la pause fiscale est un processus enclenché en 2014 et qui sera confirmée en 2015. » Avec une telle déclaration, Sérillon a assurément mérité ses indemnités ! En clair, à 6 mois d’élections tendues, on vous promet d’arrêter d’augmenter les impôts très bientôt, même si ce n’est absolument pas vrai, et puis on reprendra la hausse tranquillement après, en 2016, soit quelques mois avant la présidentielle… On se demande si cette « pseudo pause » n’est pas le « bouclier fiscal » de la gauche…

« Pause fiscale, est-ce que j’ai une gueule de pause fiscale ? » Alors au delà des couacs, des annonces et autres mensonges d’état, qu’en est-il en 2014 du point de vue des impôts. Voilà ce qu’on peut lister comme hausse fiscale pour l’année prochaine : TVA (6,4 milliards), hausse des droits de mutation (1,3), quotient familial (1), impôts nouveaux sur les complémentaires santé (1), fiscalisation de la majoration des retraités qui ont élevé une famille nombreuse (1,7), rabot niches (1), hors quelques hausses deci delà. Et il peut encore y avoir des surprises dans le budget en préparation. Autrement dit, la facture fiscale payée par les ménages en 2014 sera à l’arrivée plus lourde que celle qu’ils ont payée en 2013 : soit 12,5 milliards (contre 10 milliards l’année 2013) ! Elle a une drôle de gueule, la pause fiscale !

« Ich bin ein Amsterdamer… ! » Mercredi, le Roi, aux Pays-Bas, a pris la parole pour une opération vérité sans précédent. Ce pays, pionnier pourtant dans la dépense publique et sociale, s’est rendu à l’évidence. Willem Alexander a tenu un discours d’une sincérité absolue centré sur la responsabilité individuelle : « L’Etat Providence de la seconde moitié du 20° siècle, c’est terminé. Il est devenu intenable dans sa forme actuelle ». Il encourage chaque néerlandais à faire ses propres choix, en responsabilité : « A tous ceux qui le peuvent, il est demandé de prendre ses responsabilités pour sa propre vie et pour son entourage ». Papa, c’est loin Amsterdam ?

« Prouve que tu existes… » Ainsi chantait France Gal il y a quelques années. Dimanche soir, Pépère a appliqué à la lettre ce conseil en devisant gentiment avec Claire Chazal devant les caméras de TF1. Une « preuve de vie », comme l’a souligné André Bercoff le lendemain. Assailli de mauvaises nouvelles, dépassé à l’intérieur par la situation économique et à l’extérieur par sa gestion calamiteuse de la crise syrienne, il devait parler. Pour essayer, quoi. Exister.

Alors il a tout tenté : d’abord raconter n’importe quoi telle que sur la pause fiscale, on l’a vu. Ensuite, clamer la création de machins qui existent déjà, tel le crédit d’impôt pour des travaux de rénovation de son habitat. Comme ça, on ne risque pas dire qu’il n’a pas tenu parole ! Après, il a sorti des chiffres de nulle part, absolument invérifiables parce que totalement bidons, tels les supposés créations d’emplois perdues du fait de la détaxation des heures supplémentaires. Pour justifier le non-retour en arrière sur ce que sa majorité considère désormais comme la connerie originelle de ce quinquennat !

Enfin, et c’est sans doute la plus incroyable de ses tromperies de dimanche dernier, il a annoncé sans rire avoir annulé… une rumeur, à savoir une hypothétique hausse de la CSG pour financer les retraites ! Pauvre petit Chose ! N’ayant plus d’armes de démagogie massive, il est obligé de s’inventer des décisions…

Censure, quand tu nous tiens. L’affiche d’un spectacle de chansonnier, une revue du cabaret comique Les 2 ânes a été interdite cette semaine. En effet, le dernier spectacle de Jaques Maillhot, sobrement intitulé « Flamby Le Magnifique » a été purement et simplement interdit d’accrochage par la RATP dans le métro parisien ! Quand on vous dit que toute expérience socialiste tend toujours à embrasser ce totalitarisme dont elle est idéologiquement issue…

Médaille du travail. La RATP, encore elle, a montré ce qu’était le droit à une seconde chance pour ses salariés. Et même une vingtième chance. En effet, elle compte aujourd’hui parmi ses salariés un ex-conducteur impliqué dans un accident de la circulation en juin dernier qui a coûté la vie à un automobiliste. Monsieur envoyait en SMS au volant de son bus… Ce même salarié qui avait été arrêté en 2008 pour conduite en état d’ivresse. Et qui totalise 20 accidents en 5 ans. Et quand ce monsieur descend de son bus, c’est pour braquer des prostituées dans leur hôtel, fait d’armes qui lui a valu 24 mois de prison, dont 6 fermes. Bref, un modèle ! Pourtant, les rapports internes sont accablants. Mais avant de virer un agent public, même meurtrier… Et s’il était impliqué dans la création de l’affiche hautement diffamatoire précédemment citée, la RATP n’envisagerait-elle pas une mise à pied à effet immédiat…?

Médaille toujours : On est tenté de penser que dans la vie, il y a tout de même une justice. En effet, arrive un moment où le sort s’acharne contre celui qui a eu un peu trop de chance. Ou que cette chance était quelque peu déméritée. C’est une règle de la vie qu’il est assez aisé de vérifier tous les jours. Regardez Pépère. On aurait pu se dire qu’une petite cérémonie de récompenses bien démago était un moment tranquille, sympa même dans un océan d’emmerdes. Quelques breloques dorées à accrocher à des vestons, franchement, rien d’insurmontable à priori et aucun risque de se prendre les pieds dans le tapis épais de l’Elysée ou de passer pour un blaireau. Et bien si en fait. Mardi, c’était donc jour de breloques au Palais. Parmi les heureux décorés, Lilian Thuram qui ne rate jamais une occasion de faire le service après vente de la Hollandie. Il était donc temps de lui renvoyer l’ascenseur. Manque de pot, l’auteur des 2 buts gagnants de la demi finale du Mondial 98 a gardé son goût pour les grosses patates. Sauf que désormais, il les met dans la gueule de ses copines ! C’est le magazine Closer qui a sorti l’histoire. Karine Lemarchand, sa médiatique ex-copine a même porté plainte pour violence conjugale. Bon, tout est rentré dans l’ordre, par un heureux hasard qui doit ressembler à un coup de fil très persuasif, la jeune femme a retiré sa plainte. Le gentil Lilian s’en tire par un simple rappel à la loi, du genre « C’est pas bien de dérouiller sa copine ». Ouf. Allo, Najat, tu n’aurais pas un truc à dire, là ? Allo, Najat… ?

L’overdose rom ou le caca de la discorde. Plagiant un titre d’hebdo qui a fait grand bruit il y a quelques jours, je me fais ici l’écho de l’exaspération de la société civile à l’égard d’une communauté qui ne respecte définitivement aucune de nos règles de vie commune. Et ce phénomène ne concerne plus seulement les grandes villes, loin s’en faut ! Ainsi la petite commune rurale de Saint Sylvain d’Anjou près d’Angers, 4500 habitants, connaît une situation particulièrement tendue. En effet, une communauté de gens du voyage s’est installée sur un terrain de cette aimable bourgade, près du Parc des Expositions d’Angers, non loin du manoir d’une estimable septuagénaire. Or cette gentille petite mamie de presque 80 balais, qui aspire à une retraite calme loin des tumultes de la ville, est bien embêtée par ses voisins inopportuns. Et pour cause. Ainsi qu’elle l’a écrit dans une missive au Préfet, l’enjoignant d’évacuer sans tarder ces malandrins, « Ils ont des toilettes chimiques mais ils vont quand même faire ça chez nous. Le cabinet du préfet m’a dit que c’était une habitude culturelle ! ». Malotrus ! Pire, elle doit faire face à « des désordres dans son potager, des vols de fruits et légumes ou encore du bois de chauffage pour l’hiver ». Résultat, cette dame a pris la tête du mouvement qu’on pourrait qualifier « d’anti roms » sur la commune.

Il est grand temps que les autorités se reprennent : regardez à Lille, le maire socialiste n’hésite pas à donner la cavalerie pour évacuer un camp ! Ca ne semble donc pas très compliqué. On souhaite naturellement de tout cœur que cette vénérable dame retrouve la quiétude de sa gentilhommière, que ces brigands cesseront vite de lui dérober pommes et poires du verger et qu’elle n’aura plus la déplaisante surprise de trouver d’incongrues matières fécales dans un jardin qu’on imagine bien propret. Ah, j’oubliais, le Courrier de l’Ouest qui relate les mésaventures de mamie nous donne son patronyme et sa qualité : la vieille s’appelle Edith Cresson et est ancien premier ministre socialiste de la France.

Ils se sont dits « oui ». La France a donc changé sa loi sur la famille, modifié la notion de parentalité, bouleversé la filiation et son droit patrimonial pour environ 450 mariages gays cet été. La société civile s’est ainsi rendue compte de l’urgence de la revendication, de l’importance d’adopter une telle mesure. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ainsi ce mariage à Alençon, dans l’Orne, samedi dernier. Après être passés devant monsieur le maire l’après midi même, les 2 époux ont dignement fêté l’événement à leur domicile avec familles et amis. À 2 heures du matin dimanche ne restent que le nouveau couple et une amie. Une dispute éclate entre les conjoints sur un thème classique pour un couple : le rôle de belle-maman. Le ton monte: âgé de 22 ans, l’un des époux se lève pour frapper son conjoint. L’amie veut s’interposer : elle reçoit trois gifles. L’agresseur s’en prend à son mari, qui s’effondre après deux coups à la tête. Puis il ordonne à tous deux de ne pas bouger, « sinon, je fais un meurtre. » L’amie en question, parvenue à s’échapper par la fenêtre, a pu prévenir la police qui interviendra peu après. Au prix de 2 blessés chez les forces de l’ordre et d’un fourgon attaqué à coup de boule ! Le si démocratique collectif LGBT doit vite plancher sur un délit de « violence faite aux gays… par des gays ! »… A moins qu’il se porte partie civile dans un procès au nom de la lutte contre l’homophobie. Me vient alors cette question : un gay peut-il être homophobe ? Vous avez 4 heures…

Concluons par une devinette : Les fils Taubira, Fabius et Tourraine sont dans une voiture. Qui conduit ? La police, pardi !

Allez, bon weekend et bon courage.