Catalogne : Quelle réponse pour l’UE ?

Les autorités de la Catalogne se sont engagées dans un processus destructeur et anti-démocratique. Sous prétexte d’arracher l’indépendance pour une nation catalane qui n’en est pas une, le gouvernement régional plonge l’Espagne dans une crise profonde où tout le monde donne son avis sauf la toute-puissante Union européenne. On dit Bruxelles inquiète d’un processus où elle ne retient que les violences qui ont émaillé le scrutin illégal de dimanche dernier. Mais quel est le véritable intérêt d’une Europe bruxelloise qui ne jure que par les super régions ?

Les nations, c’est la guerre et la haine de l’autre. Depuis un demi-siècle, le slogan des Robert Schuman et autres acolytes à la solde des Etats-Unis n’a jamais été remisé au placard. Un slogan brandi toujours plus haut dès lors qu’un politique ou un intellectuel s’essaie timidement à la critique d’une Union européenne dont les fondations démocratiques sont plus que branlantes. Une notion de démocratie elle aussi prise comme porte-étendard par les bureaucrates bruxellois qui ne savent plus quoi en faire dès lors que des situations bien concrètes se posent à eux.

 

Un referendum illégal, mais…

 

Le referendum d’auto-détermination en Catalogne est un cas d’école de la schizophrénie bruxelloise. D’un côté, la démocratie (libérale) est la seule option politique possible. D’un autre côté, l’éclatement des pays européens au profit de puissances régionales est une nécessité pour parachever un édifice européen qui ne peut souffrir de la concurrence d’Etats forts et surtout légitimes. Il est plus facile de dicter sa loi à une Catalogne honnie qu’à une Espagne même empêtrée dans une crise économico-financière (abondement alimentée par Bruxelles). L’indépendance de la Catalogne est une bonne nouvelle pour les bureaucrates, et pourtant un silence assourdissant a empli les couloirs de la Commission et du Parlement. Il aura fallu attendre deux jours pour que des premiers échos viennent jusqu’aux oreilles de citoyens européens médusés de voir qu’une minorité d’excités catalans prend en otage une nation entière.

 

On entend du côté de la Commission que « C’est un problème interne à l’Espagne mais la violence ne peut jamais être un instrument en politique, il faut passer au dialogue ». Un dialogue pour mieux souligner les violences de dimanche dernier : « des images de violence qui ont légitimement choqué. La solution ne peut pas être la confrontation. On doit forcément mettre en place des instances de dialogue » rappelle l’inénarrable Pierre Moscovici. Des officiels européens qui ont omis de dire que les forces de l’ordre ont dû être envoyées, car un scrutin illégal s’y tenait. Les manifestants crient « vive la démocratie » alors qu’ils la bafouent. Le paradoxe est manifeste, mais pas assez criant pour l’UE.

 

… une sortie en douceur espérée

 

Bruxelles se garde bien de condamner ceux qui plongent la Catalogne dans l’illégalité et qui se rendent coupables de haute trahison envers l’Etat espagnol. L’idéal pour les Juncker et autres amateurs d’alcools forts regroupés à Bruxelles, serait une séparation sans douleur qui amènerait à la fin des Etats et à l’avènement des régions européennes. L’UE aura alors beau jeu de ne reconnaître que l’Espagne comme seul Etat membre. Sous le prétexte d’humanisme et d’idéal européen, toute région arrachée à son Etat légitime sera rapidement accueillie par les eurocrates de tous les pays.

 

La France, l’Italie et la Belgique seront les prochaines victimes de ce dépècement tant voulu, mais qui ne peut pas être affirmé trop haut. Déjà en froid avec les Européens, Bruxelles ne peut pas se permettre de leur cracher au visage. Il faut continuer à annihiler tous les repères – et donc l’Etat-nation – de manière discrète. Une norme européenne est bien plus efficace pour détruire un Etat qu’un un soutien ferme affiché aux nouveaux idiots utiles que sont les indépendantistes.

 

La Catalogne en a assez de payer pour les régions pauvres de l’Espagne. Le seul argument utilisé est d’ordre financier. Tout un symbole. Autrefois les nations se créaient autour de valeurs communes et d’un destin commun à dessiner. Aujourd’hui seul l’argent gouverne les esprits des plus faibles. Mammon étend son empire jusqu’en Catalogne, mais garde bel et bien sa capitale à Bruxelles.

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2 réactions à “Catalogne : Quelle réponse pour l’UE ?”

  1. CATALOGNE ? MAGOUILLES /UE . ROI D’Espagne
    UN COUP POUR RIEN . QUI dirige nos ETATS NATION ? = UE
    Toutes les têtes couronnées d’Europe ont un fauteuil
    permanent au BILDERBERG /UE .
    DONC . LE ROI D’ESPAGNE VOTE avec BILDERBERG /UE
    FACE A LA CATALOGNE perdre d’avance ! CQFD

  2. CATALOGNE ? LE FUTUR ? un coup pour rien !
    Entre chantages / menaces / représailles ?
    Tenir les ETATS NATION ? par la barbichette ou les couilles ?
    ALORS .CATALOGNE ? FACE AUX MONDIALISTES ?
    Multinationales / BANQUES INTERNATIONAL RIPOUX
    FMI / MEDEF / POLITICARDS VENDUS A UE /BILDERBERG .
    LES CHAROGNARDS /EQUARISSEURS DE PEUPLES .
    font la pluie et le beau temps !
    SI BESOIN UN AIR DE HAARP . CLIMAT . +++
    EUROPE ENTRE LES MAINS D’association de malfaiteurs
    en bande organisés . CQFD ..

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