
Emmanuel Macron doit pavoiser en ce matin. Sa sortie médiatique de dimanche soir, la première sous forme d’interview télévisée depuis son arrivée à l’Elysée, est un vrai succès d’audience avec plus de 9,5 millions de téléspectateurs sur TF1. Sur le fond, le président n’a convaincu que la petite armée de courtisans qui fait office de garde rapprochée. Mais qu’importe, Emmanuel congratule Macron et Macron fait la promotion des lois qu’il a fait voter depuis quatre mois. Les fainéants, analphabètes et autres amateurs du « bordel » sont prévenus, Macron est bien en marche !
Il avait une forte attente. Avec 36 % de parts de marché, la performance est bonne et montre que les Français attendaient quelque chose d’un président qui multiplie les gaffes depuis la rentrée. A en croire les premiers échos venus de l’Elysée, Macron est très content de sa prestation, mais son analyse ne repose que sur les chiffres média et non sur le fond d’un discours d’un vide abyssal. Macron ne dit rien. Cela n’est pas étonnant, mais pourquoi donc prendre la parole pour ne rien annoncer ? Jupiter voulait-il reprendre son envol après s’être enfoncé dans les marécages d’une pensée faiblarde et politicienne ? Si tel est son objectif, il est bien raté.
Deux éléments viennent confirmer la pauvreté de la prestation présidentielle. D’abord les médias qui tournent en boucle ont ouvert leur journée sur le thème du harcèlement de rue et non sur l’interview d’hier soir. Le harcèlement de rue est à la Une depuis plusieurs semaines déjà et s’il reste en tête de gondole, c’est bien pour éviter à BFM TV de critiquer négativement un président Macron peu inspiré. Autre élément, les « premiers sondages » montrent une majorité pas convaincue par un discours long de plus d’une heure dix pendant lequel Macron s’est auto-congratulé.
Du vide : la marque de fabrique du macronisme
Il aura donc été question de harcèlement de rue, de terrorisme (c’est mal !) et d’impôts plus « justes »… Autre ment dit, l’exercice a consisté à justifier que le harcèlement est la priorité absolue, que l’exécutif est inflexible face au terrorisme (faire sauter le préfet du Rhône ne changera rien au problème) et que les riches ne sont pas chouchoutés par notre président-millionnaire. Macron refuse de se laisser enfermer dans la case « président des riches » et ne regrette pas ses propos hallucinants sur les fainéants, jaloux et professionnels du « bordel ». Le président entend ainsi garder le même cap et tant pis si les résultats demanderont une attente de « un an et demi à deux ans ».
C’est long surtout après avoir passé près de cinq ans dans l’équipe Hollande. Cela revient à dire qu’il aura fallu attendre sept années pour que les effets positifs du socialo-ultralibéralisme se fassent sentir. Sans le dire, Macron fait le même pari que son mentor Hollande qui pensait rouler les Français dans la farine en affichant des résultats satisfaisants dans la seconde partie de son mandat. On connaît la suite !
Les bons points concernant la volonté de renvoyer les étrangers en situation irrégulière qui commentent un délit (pourquoi pas tous ceux qui sont illégalement sur le territoire comme dans chaque Etat qui se respecte ?) et le fait de ne pas autoriser (encore) officiellement la GPA sont trop peu et trop incinères pour rassurer des Français qui voient se déchaîner l’ouragan ultra-libéral. Parions que la prochaine interview de ce style (où les plans larges pullulent pour montrer le mauvais goût présidentiel) sera aussi faible sur le fond et beaucoup moins suivi par électeurs abusés et pour beaucoup déjà désabusés.
L’expulsion des clandestins délinquants (ou pas) est une promesse bidon car le « Cour Européenne des droits de l’homme …immigré » interdit la double peine , et depuis 2012 être clandestin n’est plus un délit.
Un député LR estime à un demi million le nombre de clandestins en France, 90 000/ an sont contrôlés et… relachés, et 13000 seument expulsés….
Alors sauf à sortir de l’Europe, c’est encore un énorme mensonge de Micron, qui n’est plus à ça près !