Climat : le grand cirque est de retour

Cette semaine a été marquée par une propagande médiatico-politique de grande ampleur sur un sujet qui passionne les bien-pensants : le réchauffement climatique. Le One Planet Summit aura donc été l’occasion de sortir trompettes et mouchoirs pour expliquer à quel point nous, citoyens, sommes des crétins qui ne faisons rien pour freiner le réchauffement climatique. Macron interpelle son « ami » Trump et se complait dans le rôle de nouveau prophète de cette cause planétaire.

Malgré l’impertinence habituelle qui caractérise 24 heures actu, l’objet de cet article n’est pas de décerner les bons et les mauvais points aux scientifiques qui s’écharpent au sujet du degré et des causes du réchauffement climatique. Ce papier vise uniquement à démonter le grand cirque médiatique dans lequel les hommes politiques sont devenus de véritables acrobates depuis le fameux « notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Chirac et ses conseillers avaient eu la formule qui fait mouche et depuis 2002, tous les politiques de la planète ont compris que la défense de l’environnement pouvait apporter des voix bien utiles.

 

Paroles, toujours des paroles 

 

Pour conquérir les électeurs, nul besoin de déployer des mesures écologistes. Les promesses suffisent. Depuis vingt ans l’écologie au pouvoir a accouché de la pastille verte et de taxes à n’en plus finir pour les ménages. L’écologie est devenu un business sur lequel s’est précipité un Etat trop dépensier et rapace. L’Etat vide les poches des citoyens et les politiques leur remplissent les oreilles avec des imprécations et paroles creuses.

 

Grand maître du vide, Macron est extrêmement à l’aise avec un tel sujet. Il avait déjà tancé Trump juste après son accession à l’Elysée et s’était fait connaître au reste du monde avec son « Make our planet great again ». Le trollage avait bien fonctionné, mais troller ne permet pas de lutter contre le changement climatique. Pourtant, Macron y croit toujours et fait preuve d’arrogance à la télévision américaine « Je suis assez certain que mon ami Trump va changer d’avis ». Trump est-il aussi son ami lorsqu’il dit quelques vérités sur l’immigration ? Brosser le président des Etats-Unis dans le sens du poil ne servira à rien s’il ne trouve aucun intérêt politique à rester au sein de l’Accord de Paris.

 

Un Accord présidé par Laurent Fabius, alors ministre français des Affaires étrangères (celui-là même qui se réjouissait du « bon boulot d’al-Nosra » au Levant), mais qui est insuffisant pour changer quoi que ce soit à l’évolution du climat. Fabius ne peut résister à refaire parler de lui et prend plaisir à répondre aux questions mielleuses du Figaro. La COP 21, rebaptisée COP de la dernière chance a donc accouché d’un accord qui n’a rien changé. La COP 22 a été le Sommet de la dernière chance avant d’être supplantée par une COP 23 de la dernière chance. La dernière chance se régénère chaque année…

 

Il est curieux de constater que la COP 23 est passée tel un fantôme dans le paysage médiatique français. Le Sommet s’est tenu à Bonn en novembre dernier dans l’indifférence générale. Pourquoi ? Les politiques et médias n’avaient pas jugé nécessaire de pousser le bouton « alerte ». Un mois plus tard, l’attitude a changé. Il faut marquer les esprits à la veille de Noël et surfer sur un sujet consensuel. Plus d’insultes envers ses fainéants de Français, le temps est à la mobilisation générale et aux paroles un peu plus creuses encore.

 

Ainsi, du haut de la tribune du One Planet Summit, on a eu le droit à un classique « On ne va pas assez vite et c’est ça le drame. On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas » ou encore un indigeste : « Ce qui sauvera le climat, ce ne sont plus des grands sommets diplomatiques classiques, c’est une mobilisation de tous les jours, c’est beaucoup plus de transparence, c’est des aiguillons permanents et c’est l’ensemble des composantes de la société ». Traduction, les citoyens paieront chèrement la hausse des températures et la première facture sera bien en monnaie sonnante et trébuchante.

 

La volonté politique est là, mais dirigée vers les poches des citoyens. La planète n’est pas prête d’être sauvée par ceux qui croient encore jouer à Dieu avec une Terre vieille de près de 5 milliards d’années.

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