Trèbes : une autre « chance pour la France » a frappé

Combien de héros devront tomber avant que la France ne soit complètement ensevelie par la marée djihadiste ? L’attentat de Trèbes a suscité ses lots d’articles avec comme principale nouveauté le geste exceptionnel du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. Une vie héroïque donnée en sacrifice pour sauver une otage. Un héros est mort, le terroriste aussi, mais à ce rythme effrayant, la défaite finale approche à grand-pas.  

Alors candidat et futur vainqueur désigné de la présidentielle, Emmanuel Macron déclarait le 20 avril 2017 qu’il fallait que les Français s’habituent à vivre avec le terrorisme. Cette déclaration ne surprenait personne tant les Valls et Hollande nous avaient fait comprendre que face à la volonté de détruire un peuple entier, aucune riposte ne peut être mise en place. Il faut pourtant croire que certains n’ont pas apprécié cette déclaration mortifère. Arnaud Beltrame était-il de ceux-là ? Sa carrière exemplaire, sa droiture et son ultime sacrifice laissent penser qu’il n’était pas de la masse qui s’inquiète et qui attend son tour passivement face aux bouchers.

Le terrorisme frappe et la France ne réagit toujours pas

Les bouchers d’aujourd’hui ne sont pas des petits-fils de nazis ou de collaborateurs n’en déplaisent à nos élites. Les tueurs, assassins et autres ratés de la vie sont les djihadistes qui pullulent partout en France. On tente bien que mal de minimiser leur nombre, mais les cohortes d’assassins sont bien présentes sur notre territoire et peuvent frapper à n’importe quel endroit. Si les sites touristiques et symboliques restent des cibles privilégiées, plus aucun lieu n’est à l’abri.

 

Les attaques à Trèbes et ses alentours montrent que les cellules cancéreuses que sont le djihadisme attaquent désormais partout. Un supermarché dans une commune de moins de 6 000 habitants constitue désormais une cible de choix. Mais pour qu’il y ait une cible faut-il encore avoir un terroriste. Et dans la tuerie qui a fait quatre morts et quatre blessés ce vendredi 23 mars 2018, les bonnes vieilles recettes sont encore utilisées. L’auteur n’est autre qu’une « chance pour la France » de 26 ans, né au Maroc et au casier judiciaire déjà chargé. Cerise sur le gâteau, les services de renseignement – qui ne font pas si mal leur boulot malgré les propos implicites de certains responsables – l’avaient fiché S.

 

Comme tous les terroristes qui ont frappé ces derniers mois, l’homme était donc considéré comme une menace pour l’Etat (et donc pour les gens), mais il était libre comme l’air. Vivant certainement d’amour et d’eau fraîche avec sa compagne elle aussi fichée S… ce minable a eu tout loisir de préparer son attaque. Le bilan est lourd puisque ce sont quatre innocents dont un héros qui sont tombés vendredi. La France a rangé les quelques drapeaux qui honorent les façades et rues et les discours soulignant l’héroïsme d’Arnaud Beltrame se multiplient avant un hommage national cette semaine.

 

La France peut être fière d’avoir encore des héros, mais ces derniers sont sacrifiés à cause de politiques qui ne prennent pas leurs responsabilités. Les prêcheurs djihadistes prospèrent, les « chances pour la France » se multiplient, passent leurs vacances en Syrie et la seule réponse des autorités est de pleurer nos morts. Que fait Gérard Collomb si ce n’est que vomir des bêtises comme le terroriste n’avait pas donner de signe de « radicalisation » et il « est passé à l’acte brusquement » ? Il faudrait faire un grand ménage à tous les étages, mais les écuries d’Augias charrient sans arrêt les corps de ceux qui pourraient entamer le redressement de tout un pays. Les corps meurent et les belles âmes disparaissent, emportées par la violence dans un autre monde où le mal ne fait pas la loi.

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2 réactions à “Trèbes : une autre « chance pour la France » a frappé”

  1. Le héros est celui qui relève le gant quand toutes les chances sont contre lui.”

    Encore un attentat, la chance a encore frappée.

    Lors de sa campagne présidentielle, Macron n’afficha aucune volonté de changement concernant les terroristes. Bien au contraire, il préconisait plus d’Europe et plus d’immigration.

    Frontières tombées, portes du pays grandes ouvertes, le monde entier « tranquilou » peut entrer.

    Nouveauté, on apprend ce jour que le fichier des fichés S, ne sert à rien. (qu’elle chance)….

    C’est donc la fête à neuneu tous les jours en France, ne pas être alors le Mickey qui se fera attraper dans le manège des supermarchés, ou à une quelconque fête nationale, ou lors d’une simple balade, etc…

    L’hiver se sont les SDF qui meurts sur les trottoirs, le reste du temps ce sont les citoyens qui se demandent s’ils vont retrouver leur famille en rentrant du boulot, d’une sortie, ou de faire les courses.

    Alors que Valls disait que nous étions en guerre, Hollande disait qu’il fallait vivre avec la peur, mais pas avec la domination de la peur.
    Totoche à grande âme, n’a t-il pas eu peur au stade lors de l’attaque du Bataclan ?
    Le Hollande, était pourtant bien pâlot malgré toute sa protection rapprochée en arrivant à l’Elysée, « pour faire son discours ».

    Les attentats en France ont vu le jour dans les années 1980. La seule solution trouvée à présent est de nous dire, que nous sommes en guerre, et qu’aucune volonté de fermeté n’est formulée pour stopper ladite guerre.

    Si les 30 glorieuses (comme ils disent), étaient à l’insouciance et la joie, les 40 merdeuses en sont aux pleurs, aux nounours, aux bougies, aux commémorations, et autre plaques commémoratives en remplacement des monuments aux morts.

    Sans oublier Hitler et toutes les horreurs de la guerre dont la TV n’a de cesse de nous raviver la mémoire, surtout en période électorale.

    Sans doute panoplie d’une nouvelle fierté affichée. Pendant que l’on pleur, pendant que chaque jour apporte son lot de commémoration, pendant que les victimes pansent leurs douleurs, les bonnes questions ne se posent pas.

    Facile l’Etat pleur avec le citoyen. Mais ne semble pas pouvoir faire grand chose de plus.

    Sans doute qu’agir serait faire du FN ? Mais dans le monde bisounours ce sont les idées FN qui sont à combattre, mais en rien le terrorisme.

    Bisounours, nounours, et bougies, seuls combats contre le terrorisme avec le « même pas peur prôné ».

    Jusqu’à présent, le citoyen dès que quelque chose n’allait pas se demandait ce que faisait la police.

    La police, fait son boulot, et hier un est mort « en héros », pour avoir échangé sa vie.

    L’otage de son côté va devoir vivre le reste de ses jours avec ce souvenir. Vie liée à la vue de la mort de ce jeune héros.

    Combien faut-il de héros, pour qu’un ou « une, ait le courage de dire « plus jamais ça »?

    Faut-il la grandeur des cimetières américains ?
    Faut-il que les bains de sang « comme pour tout de reste » deviennent sous le poids de l’horreur, ou du scandale une banalité ?

    Voter pour un novice pour faire barrage, mais si le novice pratique la même politique que les anciens, à quoi sert alors le barrage ?

    A quoi sert de faire barrage, si c’est pour toujours être en guerre?

    Au moins les paroles du FN ont le mérite de dire ce qu’il faut faire, pour éviter une guerre contre l’invisible…contre le non palpable.

    En principe une guerre se termine ? Ou alors il faudrait que la chance, change de camp ?
    A quoi sert un fichier S qui ne sert à rien, si c’est Juste pour faire la mort du peuple ?

    La peine de mort n’est plus, la justice ne fait plus peur, et c’est pourtant la mort pour tous sans plus aucune guillotine.

    Y t-il là aussi un quota ? Une médaille pour le nombre de victimes innocentes ?

    Le citoyen doit-il s’habituer de gré ou de force à voir la mort frapper partout, n’importe où ?

    Doit t-il s’habituer à une politique liquide, qui ne sait que pleurer sur les morts, pépins du fruit d’un travail inexistant.

    le politique ne bougera pas plus, juste à peine le temps que se consume la mèche d’une bougie, et la vie continue.

    Umberto Eco

    Extrait : « Le véritable héros est toujours un héros par erreur, son rêve serait d’être un honnête lâche comme tous les autres. S’il avait pu, il aurait résolu l’affaire autrement, sans effusion de sang. Il ne se vante ni de sa mort, ni de celle des autres. Mais il ne se repent pas. Il souffre et il se tait, ce sont éventuellement les autres qui l’exploitent en en faisant un mythe tandis que lui, l’homme digne d’estime, n’était qu’un pauvre type qui a réagi avec courage et dignité dans un événement plus grand que lui. »

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