My President is bad (at English)

Oui, impossible de passer à côté ! La presse australienne a commis un crime de lèse-majesté. Ces bouseux du bout du monde ont osé se moquer d’Emmanuel Macron. Alors que ce dernier a eu la gentillesse de partager un peu de lumière jupitérienne, les Australiens l’ont mis en boîte en raison de son anglais approximatif amenant à un moment gênant pour tout le monde. Macron serait-il à peine mieux loti en anglais que ces prédécesseurs ? Essayons de rassurer notre président « to make him great again » !

Jeune, séduisant, dynamique, bilingue anglais… Dans la longue liste des vertus autoproclamées et mises en scène par le président français, il va bien falloir se résoudre à rayer la case « anglais lu, écrit, parlé ». L’ancien banquier d’affaires est certes plus à l’aise en anglais que ses prédécesseurs et en particulier son mentor hollandais. Il s’affiche ostensiblement sans traducteur sur les images officielles et se montre assez confiant pour lancer des flatteries à ses interlocuteurs anglophones, mais voilà, l’anglais du président n’est pas si bon et s’est affiché publiquement avec une utilisation bien malheureuse de l’adjectif « délicieux ».

My English is delicious

Bien éduqué avec les grands de ce monde, Macron a remercié le Premier ministre australien par ces mots gentils : « Thank you and your delicious wife for your warm welcome ». Merci d’avoir pris la peine de remercier votre hôte cher président Macron, mais il aurait mieux valu s’abstenir de dire qu’il trouve sa femme très à son goût, car en effet, « delicious wife » possède une connotation sexuelle qui n’existe pas en français. Macron est tombé sur un faux-ami et la presse australienne lui est tombée dessus en le caricaturant sous les traits de « Pepe le putois ». Ce personnage bien connu des anglo-saxons est censé représenter les Français : dragueur, arrogant, têtu et puant dans tous les sens du terme. Une définition qui colle en grande partie à notre président. Les anglo-saxons auraient-ils cerné la personnalité de notre président sans le savoir ?

 

Les Australiens ont bien ri et la cellule comm’ du président a dû mettre les bouchées doubles pour minimiser cet impair. Le Français moyen sera heureux d’apprendre que le contrat d’armement décidé en 2016 est en bonne voie et que les deux pays sont d’accord sur tous les grands enjeux internationaux. L’Australie c’est la France, mais les Australiens ont la chance de ne pas avoir Macron comme président… Nul doute qu’une idée va être trouvée pour redorer le blason anglais de notre président pas si bilingue que ça.

 

En attendant, Macron pourra se repasser le bêtisier des présidents français essayant de parler anglais. Le premier fut Giscard, l’ancêtre de Macron qui a surfé sur l’image du président jeune, moderne, et dynamique avant de se faire battre par Mitterrand. Les deux étaient nuls, mais Mitterrand a eu l’élégance et le bon goût de ne pas utiliser à tout va une langue qu’il ne maîtrisait absolument pas. Chirac avait lui aussi ce bon sens et seul restera l’image du chef de l’Etat en visite à Jérusalem qui houspille la sécurité israélienne dans un anglais correct.

 

Malheureusement, comme bien d’autres domaines plus importants, le pire était à venir avec le duo Sarkozy-Hollande. Surnommé, Sarkozy l’Américain, celui qui aimait passer ses vacances aux Etats-Unis est incapable d’aligner deux phrases dans la langue de Bush. Qu’à cela ne tienne, les généraux français ont le droit à des cours d’anglais au sein de l’OTAN depuis que le petit cabotin a détricoté l’indépendance française laissé en héritage par le général de Gaulle.

 

Son double (grossissant) de gauche a quant à lui essayé de s’exprimer à plusieurs reprises en anglais. L’exercice déjà laborieux en français a laissé plus d’un linguiste anglophone pantois : « and you wait for that, the people, the world will I act for you and I want, we want success in Paris. Be proud of you because you can be do what we want to do. Thank you ! ». Les voies hollandaises sont indéchiffrables et ne peuvent servir que de doudou pour réconforter notre actuel président. Will Emmanuel make Macron great again? Encore aurait-il fallu qu’il eut été génial un jour…

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1 réaction à “My President is bad (at English)”

  1. Novice un jour, novice toujours…

    Les citoyens ont confondu le palais de l’Elysée avec auberge de jeunesse.

    Le sérieux de la politique pour « changement avec un novice »

    Faire barrage pour un ni de droite, ni de gauche, En Marche, sans savoir vers le quoi marcher. (Puisque Macron, ne cesse de voler).

    Les votes ont sorti l’élu des urnes, jeune de 40 ans, yeux bleus, que certaines ont même trouvé beau malgré le sourire carnassier…
    et un maquillage à 26.000 € mensuel.

    Le vieux Hollande jouait les ados casque sur la tête rue du cirque, et a fait du pays France, la risée du monde entier.

    Le jeunot Macron, « novice » doté de l’avion de la République forme sa jeunesse dans les voyages, et fait qu’ à son tour ; il est la risée du monde entier.

    Perdu dans de continuelles flatteries, imbu de sa personne, Macron n’a pas vu la claque de son « novisme » venir.

    Eternel ado, la quarantaine affichée, est un âge terrible, car c’est l’âge où nous devenons ce que nous sommes.

    Il a suffit d’une année de tour du monde pour faire craquer le vernis, qui délivre la vérité des ombres qu’il couvrait.

    Au yeux du monde, Macron n’est à présent, qu’un « Pepe le putois »…

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