
Emmanuel Macron a peut-être une qualité : il n’est pas rancunier. En tout cas, il ne l’est pas avec son ancien ami et papa Donald. Ce dernier n’en fait qu’à sa tête depuis des mois, bafoue toutes les prises de position de la diplomatie française, mais rien n’y fait. Il reste en odeur de sainteté auprès de l’Elysée. A tel point qu’il vient de s’inviter aux commémorations du 11 novembre prochain.
Les ruptures les plus courtes sont les meilleures. Emmanuel Macron ne le sait guère en raison de son inexpérience en la matière. Pourtant ce politicien pas si novice a su bien mener sa barque avec Hollande. Une rupture tout en intrigues qui une fois consommée n’a pas appelé un rabibochage grotesque. Mais avec les vrais puissants, Macron est tout mielleux. Il ressort son costume de banquier d’affaires qui n’a pas pris le moindre grain de poussière et fait des cabrioles pour plaire à plus fort que lui.
Un portier nommé Macron
Quelques mois de danse en solitaire plus tard, on retrouve un Macron à l’agonie dont la seule ligne directrice en politique étrangère est de faire savoir qu’il communique avec les grands de ce monde pour espérer appartenir au club. Après la visite de la Première ministre Theresa May, sa cellule de com’, s’est empressée de crier sur tous les toits qu’il avait parlé au téléphone avec notamment Poutine, Erdogan et Trump.
Du beau monde en effet, mais pour quel résultat ? L’Iran est toujours désigné comme le problème numéro un par Trump, la guerre commerciale avec la Chine bat son plein et la Turquie fait aujourd’hui les frais des caprices trumpiens. La voix de la France dans tout ce joli cirque ? Macron est inaudible – à croire qu’il n’a pas bien écouté les conseils de son ancienne prof de théâtre pour bien porter sa voix ! Dommage car en plus d’être aphone, il est pris pour un concierge devant ouvrir la porte à Trump dès que ce dernier le fait sonner.
Ainsi, le président américain vient de s’inviter à Paris pour commémorer le 100e anniversaire de la fin de la Première Guerre Mondiale. Trump sera donc à Paris, mais il voulait être à Washington où il espérait montrer la force de l’armée US en faisant défiler ses troupes ce même jour. Une copie revendiquée du défilé du 14 juillet qui n’aura pas lieu en raison d’un coût finalement trop élevé. Alors Trump décide de venir à Paris et Macron n’a pas son mot à dire.
Que le président américain soit à Paris pour les commémorations, cela n’a rien d’anormal, mais dans le procédé, la France ressemble à la cinquième roue du carrosse et son président à un simple portier. On est bien loin d’une puissance souveraine qui dicte son rythme au reste du monde. La puissance française s’est écroulée en un siècle, mais pourquoi laisser notre dignité suivre le même chemin ? Peut-être parce que les vrais hommes d’Etat n’ont plus le pouvoir. Il y a des hommes de coups, de com’ et d’argent. Les hommes qui ont fait la France sont dans les (bons) livres d’Histoire. Ceux qui l’a défont sont à l’Elysée.
J’aime bien cet article,il résume tristement notre impuissance…Notre petit poids face aux grands, mais aussi nos erreurs d’appréciation face à la Syrie? l’Iran? la Turquie…….
Nous avons la mémoire courte après la catastrophe en Lybie et plus en arrière celle de l’Algérie.Nous devrions pourtant connaitre les peuples arabes…10 croisades….la conquête arabe avec un séjour de 800ans en Espagne….puis la conquête Turque…..et puis et puis…..
Oh! bravo pour cette phrase :
Les hommes qui ont fait la France sont dans les (bons) livres d’Histoire. Ceux qui l’a défont sont à l’Elysée.
C’est exactement cela. (Malheureusement).
Si le costume de banquier de Macron, n’a pas pris une poussière, Ce sont les pellicules qui ne manquent pas. Mais papa Trump va s’en occuper. A moins qu’il ne donne une bonne ‘trump’ au jeunot.