
L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (l’Arcep), a annoncé que les quatre grands opérateurs que sont Bouygues, Orange, SFR et Free, se portent candidats en vue d’obtenir l’attribution des fréquences de la 5G en France.
La 5G constitue la cinquième génération technologique des réseaux mobiles permettant de partager massivement de la donnée. Sa puissance devrait permettre un débit près de dix fois supérieure à celui de la 4G.
L’Arcep doit attribuer quatre lots de fréquences cumulant 200 mégahertz, sur les 310 qui constituent les premières fréquences à distribuer afin de mettre en place le réseau de la 5G. Chaque lot de 50 mégahertz est évalué à 350 millions d’euros. L’Arcep dispose de 3 semaines pour répondre à ces candidatures, estimées sans surprise quant à leur recevabilité.
Par la suite, une vente aux enchères de onze lots de 10 mégahertz chacun sera organisée en avril. Chacun de ces blocs sera vendu avec un prix de réserve de 70 millions d’euros.
Toutefois, un opérateur ne pourra détenir plus de 100 mégahertz de fréquence.
Le doute persiste quant au rôle que se verra attribuer Huawei dans le déploiement de la 5G en France. En effet, SFR et Bouygues travaillent actuellement avec le groupe chinois des télécoms. Bouygues a déjà dénoncé ce qu’il considérerait comme une infraction à la concurrence.
Au vu des enjeux de souveraineté numérique, la présence de Huawei sur le sol français pose effectivement question. Les télécoms sont, à n’en pas douter, des ressources d’accès aux données non négligeables pour affirmer sa puissance à l’échelon national comme international.
Depuis quelques années, Huawei cherche à s’installer durablement dans le marché français et à faire tomber les barrières. C’est dans ce but que le groupe a organisé, depuis 2014, plusieurs concours visant à soutenir des PME françaises. Le premier d’entre eux, Pulse contest, avait été présidé par Cédric Villani, actuellement candidat à la mairie de Paris. Ce dernier a de même été, jusqu’en 2017, président de l’Institut Henri Poincaré, dédié à l’étude des mathématiques et de la physique théorique. Parmi les partenaires financiers de l’institut, on retrouve notamment le groupe Orange et…Huawei.
L’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) se prononcera sur le sort de Huawei d’ici la fin du mois.