La crise redonne « par magie » les moyens de lutter contre l’immigration

Combien de fois, ces trente dernières années, n’a-t-on pas entendu qu’il était impossible de lutter contre l’immigration. Qu’on ne pouvait s’opposer aux mouvements des peuples, qu’un contrôle généralisé des frontières et des entrées sur le territoire était strictement impossible à réaliser. Vouloir s’opposer à l’immigration, c’était comme vouloir s’opposer aux marées, à la course du soleil ou au destin : irréaliste. La gestion de la crise pandémique actuelle met fin à des décennies d’hypocrisies et de mensonges.

Par une sorte de magie venue d’un autre âge, le coronavirus a subitement redonné les moyens aux Etats de contrôler leurs flux migratoires, comme s’ils avaient soudainement retrouvé la mémoire de leurs capacités effectives de maîtriser leur territoire. Ce retournement, sans doute malheureusement provisoire, ne doit plus nous laisser aucun doute quant à l’acceptation hypocrite des Etats occidentaux des masses migratoires qui cherchent à s’établir en Europe.

Ainsi, afin d’endiguer le coronavirus, l’Italie a décidé de fermer tous ses ports aux migrants. Selon le Ministère des transports italiens, les ports du pays ne pourraient plus accueillir les navires dans de bonnes conditions. Si Salvini avait démontré, au temps de son gouvernement, que la lutte contre les passeurs et les ONG complices était possible, la facilité de la mise en place du décret du 7 avril, qui ferme les ports italiens aux navires étrangers et humanitaires, est déconcertante.

Le jour de la mise en place de cette mesure, un navire appartenant à une ONG allemande, Sea Eye, s’est vu ainsi refusé toute entrée dans un port. Ce navire amenait 150 clandestins en Italie, récupérés dans les eaux Libyennes (à savoir que les ONG mettent souvent en avant le devoir de secours des naufragés en mer, tout en omettant que les côtes les plus proches de ces réfugiés ne sont pas les côtes européennes, mais africaines).

La mise en place de ce décret démontre, de manière simple, que la lutte contre l’immigration illégale (de même que la refonte des conditions d’immigration légale) sont des enjeux largement atteignables par les gouvernements européens. Il n’est donc pas question de moyens politiques, mais de convictions idéologiques.

Il aura fallu un virus mondial pour que les apôtres de la mondialisation et de la libre-circulation totale refrènent un tant soit peu leur fièvre du melting-pot planétaire. De fait, l’explosion de l’épidémie en Afrique constitue un danger immédiat et à court terme pour l’Europe, ce qui permet aux élites du continent de prendre conscience des risques que représenterait une immigration actuelle. Toutefois, pour ce qui est du risque à long terme, soit un changement pur et simple de civilisation, de foi et d’identité ethnoculturelle, le risque reste toujours sous-estimé, voire totalement nié et moqué.

Plusieurs scénarios sont dès à présent possibles. Premièrement, l’Europe pourrait continuer à maîtriser ses frontières afin de couper court au risque de deuxième vague pandémique sur le continent à cause du foyer africain, et en profiter pour réaffirmer son droit à préserver ses populations contre un risque systémique d’effacement identitaire. Deuxième scénario, les pays européens choisissent de rapidement rétablir l’ouverture des frontières et prendre le risque de faire venir des porteurs du virus, les enjeux idéologiques étant appréhendés comme supérieurs aux risques sanitaires. Troisième option, et sans doute la plus probable : les Européens bloqueront l’entrée de migrants sur leurs territoires, jusqu’à ce que l’épidémie soit refoulée ; ensuite, ils recommenceront à organiser la venue massive d’étrangers sur leurs sols, tout en réaffirmant à leurs populations que la lutte contre l’immigration est impossible.

A ce moment-là, il faudra garder en mémoire que toutes ces déclarations de pieuse impuissance ne seront que des mensonges. La naïveté n’est plus permise.

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