
Eric Zemmour et Marine Le Pen ne ratent jamais une occasion pour afficher leur admiration de Vladimir Poutine, symbole selon eux d’un régime fort, capable de jeter aux orties les billevesées du politiquement correct. La réalité est toute autre. Les deux candidats à la présidentielle soutiennent en réalité un régime autoritaire, agressif, violent… et en situation d’échec. La Russie de Poutine, c’est le PIB de l’Espagne avec des ogives nucléaires et des prisonniers politiques. Un micro-pays qui ne survit diplomatiquement que par la stratégie du fou.
Que n’entend-on pas à propos de Vladimir Poutine dans la bouche d’Eric Zemmour et de Marine Le Pen. Un génie de la Realpolitik qui roulerait l’Occident dans la farine depuis 20 ans et obtiendrait toujours ce qu’il veut. Un narratif qui est plus que simpliste… il est absolument faux. Le règne du petit tsar du Kremlin est un échec total dont les premières victimes sont les Russes. Les roitelets de pacotille comme Poutine, Erdogan, ou les Mollahs iraniens sont de manière générale les fossoyeurs de leurs peuples.
Quelle que soit l’issue de la crise ukrainienne, on peut être sûr qu’Eric Zemmour et Marine Le Pen en tireront les mêmes conclusions. Vladimir Poutine a bien eu l’Occident. Quelle haine d’eux-mêmes les pousse à choisir nos ennemis clairement identifiés et à se réjouir de ce qu’ils décrivent comme des défaites ? Ne nous y trompons pas, l’Alliance Atlantique, l’Europe et la France sont les adversaires de Vladimir Poutine.
Mais cela, le défenseur de la France éternelle n’en a finalement cure. Le pire est peut-être quand Eric Zemmour reprend à son compte la propagande du Kremlin pour accuser l’Ukraine d’être à l’origine des tensions, pour avoir voulu « ukrainiser » les parties orientales du pays. Un peu ironique de la part d’un candidat qui demande à plus de 10% de la population de se « franciser » d’urgence.